Un étudiant français remporte un prix pour un appareil à tester les pesticides

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« J’aime bien réfléchir« . Simon Bernard est étudiant en dernière année à l’ENSM, école nationale supérieure maritime du Havre (France). Et lorsque le ministère du Développement durable et Ségolène Royal lancent un appel à projets visant à récompenser les innovations alliant numérique et écologie, Simon s’inscrit.

« J’ai un diplôme d’ingénieur et une formation technique. J’ai entendu parler d’une technologie, commercialisée l’an dernier, de spectromètre infrarouge miniaturisé à la taille d’une petite clef USB« , explique l’étudiant de 24 ans. La technologie existe donc, mais Simon sait que les applications sont nombreuses. « Je me suis rendu compte qu’elle pouvait être utilisée pour détecter la présence et le taux acceptable ou non de pesticides dans les aliments de type fruits et légumes. « 

Un concept dans l’air du temps, alors que de plus en plus de Français s’inquiètent des résidus toxiques qui pourraient se retrouver dans leur assiette. Et qui a valu à Simon le premier prix. « J’en ai été le premier étonné, car ce milieu est tout de même très éloigné de mon domaine d’expertise qu’est la mer. Cela dit, ce sera une super-expérience « , sourit le jeune homme.

En effet, plus qu’un prix, ce concours ouvre sur une embauche en CDD à la fin de son cursus scolaire au Havre afin d’intégrer un incubateur du ministère. Simon pourra travailler sur son projet aux côtés d’experts avec la mise à disposition du matériel nécessaire, voire des financements.

En effet, si le concept est bon, il n’existe pas encore concrètement. L’étudiant devra créer un algorithme permettant de convertir les données du spectromètre infrarouge en taux de pesticide compréhensible par l’usager. «  Par exemple, il est possible de retrouver des traces de pesticides jugés dangereux et interdits depuis longtemps en France. L’appareil pourrait les détecter et donner une indication du taux acceptable ou non « , explique l’ingénieur.

Le dispositif, une fois créé, sera proposé à des testeurs spécialisés dans le déchiffrage des compositions alimentaires que l’on trouve sur Internet. « Ces sites pourraient alors générer des alertes sur les pommes de telle provenance, trouvées et testées positives dans telle chaîne de magasins « , anticipe Simon Bernard. Et ce, avant peut-être de voir son travail mis dans toutes les mains des consommateurs. Au rayon fruits et légumes, on sortirait tous notre petite clef spectromètre infrarouge pour vérifier la qualité des produits.

 

Source : paris-normandie.fr

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