L’eau dans le Souss-Massa-Darâa: situation critique… !!!

sauvez_secheresse_souss.jpg

L’Agence du Bassin Hydraulique du Souss-Massa et Darâa (ABHSMD) a entamé les réductions des dotations de l’eau de barrage accordées aux maraîchers. Cette réduction est de 75% et s’il ne pleut pas, ABHSMD sera dans l’obligation de réduire encore plus les quantités distribuées pour les arrêter complètement après janvier. C’est logique puisque le taux de remplissage moyen des barrages de la région est de seulement 22,5% (au 12/09/14) (Aoulouz 18,5%, Abdelmoumen : 19,5%…etc.). Après quelques années de précipitations généreuses, on a oublié que cette région risque d’avoir un sérieux problème d’eau. Mais les trois dernières années nous ont rappelé l’aridité de la région et sa vulnérabilité hydrique.

La nappe phréatique a connu aussi une baisse effrayante obligeant les agriculteurs à accélérer le rythme des approfondissements des puits. Dans  la région des profondeurs  de puits dépassant les 300 mètres sont courantes, avec comme conséquence, entre autre, l’augmentation du coût de production.

Les producteurs commencent à craindre sérieusement pour l’avenir de la région. Surtout que, même le projet de dessalement de l’eau de mère est toujours en standby. On parle que le ministre de l’agriculture compte inaugurer le lancement des travaux en Octobre prochain. Mais tout le monde sait que ce n’est pas la solution pour subvenir aux besoins  de l’agriculture à cause de son coût élevé et  la gestion des eaux saumâtres générées par le processus        

Dans une intervention sur ce sujet, dans un atelier sur l’intégrité de l’eau dans la région MENA, organisé par l’Université d’Al akhawayn, la ministre déléguée chargée de l’Eau, Charafat Afilal, a insisté sur l’importance de trouver des alternatives aux barrages.  En effet, suite aux changements climatiques que connait le monde et dont  le manque des précipitations est l’une des principales conséquences, le Maroc est amené à chercher d’autres alternatives pour assurer de l’eau potable à ses habitants en plus des eaux stockées dans les barrages.

Mme Afilal a souligné que Le Maroc a développé une très bonne expérience. Celle-ci lui a permit de faire face a des périodes successives de sécheresse durant la fin des années 80 et le début des années 90 au cours des quelles les niveaux des barrages été de moins de 20%. Elle a rajouté dans son intervention que l’intégrité dans le secteur de l’eau est parmi les principaux axes sur lesquels le ministère travaille dans le cadre d’une stratégie nationale pour mettre en place un plan national de l’eau qui servira de référence en matière de politique hydraulique.

Par ailleurs, Mme Afilal a insisté sur la nécessité de la diversification  des ressources hydriques en plus des eaux des barrages, par exemple le dessalement et le recyclage des eaux usées pour usage quotidien en éclaircissant que le ministère travaille sur ce volet dans le cadre d’un projet national de l’eau. Elle a appelé, en outre, les responsables à faire aboutir les projets lancés dans la région, notamment ceux relatifs à la préservation de la nappe phréatique, la réutilisation et traitement des eaux usées pour alléger la pression sur les eaux douces et au dessalement de l’eau de mer. 

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *