Tunisie : L’investissement agricole a progressé de 4,5% en 2014

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Les investissements agricoles privés ont progressé de 4,5% pour atteindre 622,3 millions de dinars (MD) en 2014. D’après l’Agence de promotion des investissements agricoles, ces investissements dans l’agriculture et de la pêche vont générer plus de 4299 emplois permanents dont 327 au profit des diplômés du supérieur.

La ventilation géographique de ces investissements agricoles révèle que le gouvernorat de Zaghouan a enregistré une progression de 224%, suivi de Kébili (+108%) et de l’Ariana (+68%) alors que le gouvernorat de Sousse a accusé la plus importante régression de 71%.

Le gouvernorat de Béja a bénéficié d’investissements de l’ordre de 54 MD et celui de Mahdia de 50 MD, viennent ensuite les gouvernorats de Kasserine (50 MD), de Kairouan (46 MD) et de Nabeul (40 MD).

La commission nationale chargée de l’octroi des avantages a approuvé, en 2014, l’obtention de 98 crédits fonciers pour une enveloppe de 6,9 MD contre 89 crédits de l’ordre de 6,7 MD, durant la même période 2013.

Le taux d’autofinancement dans la structuration des investissements agricoles approuvés s’est stabilisé à 72,5% alors que les financements d’investissements agricoles privés octroyés par les banques ont régressé de 14,7% contre 15,5% en 2013.

Les investissements des sociétés de mise en valeur et de développement agricole (SMVDA) se sont montés à 55,8 MD contre 2,6 MD en 2013, grâce à l’obtention de certains promoteurs bénéficiaires de fermes domaniales, des décisions d’octroi des avantages inscrits sur la liste n°34.

Par ailleurs, les investissements injectés dans le domaine agricole par les tunisiens à l’étranger ont progressé de 125,6%, passant de 7,7 MD en 2013 à 17,3 MD en 2014.

1 milliard de dinars à l’horizon 2020

Dans le cadre de sa nouvelle stratégie agricole, la Tunisie vise une croissance rapide des investissements dans ce secteur. Le pays qui veut atteindre un milliard de dinars d’investissements agricoles à l’horizon 2020 entend y parvenir en maintenant la croissance annuelle de ces investissements à 10%.

Dans ce but, le gouvernement veut augmenter le nombre d’exploitations bénéficiant de mesures d’encouragement et inciter le secteur privé à une participation plus grande. Il s’agira également, pour les autorités du pays, de favoriser l’emploi d’au moins 20% des diplômés sortis des écoles d’agronomies nationales, soit une population de 240 000 personnes.

Pour réaliser ses ambitions l’exécutif aura à affronter des difficultés structurelles comme les difficultés d’accès des producteurs aux crédits agricoles, les problèmes fonciers ou encore la faiblesse de l’adhésion à l’assurance agricole.

L’exemple de Kasserine

La direction régionale de l’Agence de promotion des investissements agricoles (APIA) de Kasserine a mis en place, depuis le début de l’année en cours, un plan régional tertiaire (2014-2017) pour l’impulsion de l’investissement agricole privé, et ce, avec le concours des différentes structures concernées.

D’après un document, publié par l’APIA, ce plan vise à augmenter le volume des investissements réalisés, pour atteindre une moyenne annuelle estimée à 38 millions de dinars (MD), et à accroître le taux de concrétisation des prêts immobiliers à 70%.

Le plan projette, aussi, le rajeunissement des pommeraies et la lutte contre la dispersion des terres agricoles, en convainquant les diplômés de l’enseignement supérieur de lancer des projets agricoles et en recourant au mécanisme du prêt immobilier ou encore à travers la mise en place de projets de services.

Le plan permettra, en outre, d’encourager la réalisation de projets dans le domaine de première transformation agricole et d’apporter une valeur ajoutée aux produits spécifiques et phares de la région, tels que la figue de barbarie, la tomate saisonnière, le pistache… De même, il est question de tirer profit des études réalisées dans le secteur et d’améliorer les services agricoles accordés aux promoteurs, à travers la création de coopératives de services.

Aussi, le plan projette l’amélioration du quota d’intensification agricole au sein des périmètres irrigués, en optant pour l’intégration de l’élevage de bovins et d’ovins et l’utilisation des équipements économes en eau, outre la maîtrise des prix de vente même en période de pic de production, via la création d’unités de stockage et de réfrigération et l’aménagement des circuits de distribution et de transformation de produits. En vue de réaliser les objectifs assignés, a précisé le directeur régional de l’APIA Kasserine, Rhouma Belhouchette, « nous avons opté pour une exploitation optimale du réseau des accompagnateurs, l’organisation de journées de l’investissement et de partenariat sur le plan régional et l’invitation des grands investisseurs de la région à s’orienter vers l’extension de leurs projets.

«Ce plan a permis, jusqu’au mois d’août 2014 l’accroissement des investissements agricoles privés à Kasserine de 40%, par rapport à l’année écoulée », a noté le responsable.

Il a ajouté que 490 opérations d’investissement entre créations et extensions ont été recensées et génèreraient la création de 430 emplois directs, outre un nombre d’emplois saisonniers.

Source : africanmanager.com

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