Maroc : l’export des agrumes revu à la baisse

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La campagne des exportations des agrumes devrait se solder par un volume n’excédant pas les 500.000 tonnes contre 600.000 prévues initialement. Un chiffre en retrait de 80.000 tonnes par rapport à la saison 2013-2014.

La baisse attendue s’explique essentiellement par les intempéries du mois de novembre 2014. “Les fortes pluies accompagnées de vents violents avaient en effet provoqué d’importants dégâts, notamment dans le Souss qui assure 60% de l’export“, relève Ahmed Darrab, secrétaire général de l’Association des producteurs d’agrumes du Maroc (Aspam). Des dégâts qui se sont traduits par des chutes de fruits, dégradation de la qualité et apparition des maladies. Mais la situation est appréciée positivement, car les pluies ont mis fin au stress hydrique dont souffrait la région. “D’autant plus que le coût de l’irrigation dans le Souss représente entre 35 et 40% du prix de revient des agrumes“, rappelle Darrab.
Pour le moment, ce qui inquiète le plus les agrumiculteurs, c’est la situation du marché local. Ce dernier se distingue cette année par des prix jugés très faibles par la profession. Selon l’Aspam, la clémentine avec feuilles est négociée entre 1 et 1,10 DH/kg (départ ferme) et les écarts de triage sont vendus à des niveaux encore plus bas. Ceci, alors que le prix de revient varie entre 1,70 et 1,80 DH/kg selon les régions. “Une situation promise à l’aggravation, compte tenu de l’importance de l’offre sur le marché local“, anticipe le comité de direction de l’Aspam réuni en fin de la semaine dernière à Casablanca. D’ailleurs, la prochaine assemblée générale de l’association sera dédiée à l’organisation de la commercialisation.
Sur une production estimée à 1,9 million de tonnes, on estime la part exportable à moins de 30%. De plus, la forte dégradation de la monnaie russe devrait affecter la demande de ce marché qui absorbe 60% du volume exporté.
Selon l’Etablissement autonome de contrôle et de coordination des exportations (Eacce), le volume expédié au 16 janvier s’élève à 217.000 tonnes contre 300.000 à la même période de la saison écoulée. L’écart s’explique par le décalage d’un mois du démarrage de la campagne d’exportation ainsi que par le dosage qualitatif du marché russe.
Par marché, la Russie a absorbé 94.000 tonnes. Elle est suivie par l’Union européenne (47.000 tonnes). Alors que les Etats-Unis et le Canada ont réceptionné respectivement 35.000 et 25.000 tonnes. Le reste a été destiné à l’Europe du Nord

Source : leconomiste.com

 

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