Complément alimentaire de vigne rouge : les bienfaits d’une cure de vigne rouge

Appelée aussi vigne à raisin, la vigne rouge doit ses effets thérapeutiques à ses composés antioxydants : principalement des flavanoïdes (quercétine et oligo-proanthocyanine) et du resvératrol.

En complément alimentaire, la vigne rouge est utilisée pour soulager les symptômes de l’insuffisance veineuse et des varices, mais aussi pour protéger contre l’éblouissement oculaire. La dose recommandée dépend du mal à soulager, c’est pourquoi il est conseillé de consulter un médecin avant de commencer une cure de vigne rouge. Aussi, il est conseillé aux femmes enceintes ou allaitantes, aux personnes souffrant de troubles hépatiques graves d’éviter les cures de vigne rouge.

Posologie de la vigne rouge

Les principaux effets thérapeutiques de la vigne rapportés ici sont attribués à trois types de composés.

  • La quercétine et ses dérivés, des flavonoïdes présents notamment dans la feuille.
  • Les oligo-proanthocyanidines (OPC), des flavonoïdes concentrés surtout dans les pépins. (Des suppléments d’extraits de pépins de raisin à teneur normalisée en OPC sont disponibles dans le commerce.)
  • Le resvératrol, un polyphénol qu’on trouve surtout dans la peau du raisin rouge (le vin en renferme également).

nsuffisance veineuse et varices

  • Extrait de pépins de raisin. Prendre de 150 mg à 300 mg par jour.
  • Extrait de feuilles de vigne. Prendre de 360 mg à 720 mg par jour.

Protection contre l’éblouissement

  • Extrait de pépins de raisin. Prendre de 200 mg à 300 mg par jour.

Historique de la vigne rouge

Au cours des dernières décennies, les chercheurs se sont penchés sur les propriétés des polyphénols du raisin. Ils se sont intéressés en particulier au resvératrol surtout concentré dans la peau du fruit et aux oligo-proanthocyanidines (OPC) qu’on trouve principalement dans l’enveloppe du pépin.

Les oligo-proanthocyanidines ont fait l’objet d’un grand engouement lorsque, au cours de la seconde moitié du XXe siècle, les travaux du professeur Jacques Masquelier (d’abord au Québec, ensuite en France) ont mené à la mise au point et à la commercialisation des extraits d’écorce de pin (Pycnogénol®), puis de pépins de raisin (ActiVin®). La fabrication du vin a fourni une très grande source de matières premières à une industrie qui s’est développée relativement récemment : celle de la production des suppléments alimentaires composés d’extraits fabriqués avec les résidus de pressage du raisin.

Recherches sur la vigne rouge

La recherche biomédicale s’intéresse beaucoup aux substances contenues dans la vigne rouge et dans ses produits, comme le vin, car elles pourraient avoir des effets bénéfiques sur la santé humaine1. L’activité biologique de la vigne et de ses produits serait surtout associée au resvératrol et à des flavonoïdes comme la quercétine et les oligo-proanthocyanidines2,3.

Les oligo-proanthocyanidines

Ces composés aux puissantes propriétés antioxydantes ont fait l’objet de nombreuses recherches ces dernières années. Les pépins de raisins ne sont pas la seule source d’oligo-proanthocyanidines : on en trouve également dans l’écorce de pin et, à un moindre degré, dans la peau de l’arachide.

 Insuffisance veineuse et varices. Quelques essais cliniques concluants ont été menés dans les années 1980, en France, sur des extraits de pépins de raisin qui, comme le pin maritime, contiennent des oligo-proanthocyanidines (OPC). Leurs résultats montrent que les extraits de pépins de raisin peuvent soulager les symptômes de l’insuffisance veineuse et des varices4-6.

Plus récemment, des résultats comparables ont été obtenus avec un extrait de feuilles de vigne (AS 195®)7-10,20. Des doses quotidiennes de 360 mg pendant 12 semaines ont permis de réduire l’oedème et l’enflure des jambes chez des personnes souffrant d’insuffisance veineuse chronique. Selon les chercheurs, l’extrait pourrait contribuer à contrer la progression de la maladie7-10,20.

 Protection contre l’éblouissement. Plusieurs études cliniques européennes de petite envergure indiquent que les oligo-proanthocyanidines (de 200 mg à 300 mg par jour d’extrait de pépins de raisin) sont plus efficaces qu’un placebo pour protéger contre l’éblouissement oculaire11,12.

 Tuméfactions consécutives à une blessure ou à une chirurgie. Au cours des années 1980, les résultats d’études menées en France indiquaient que les oligo-proanthocyanidines du pépin de raisin pouvaient être utiles pour traiter les tuméfactions (enflure d’un organe ou d’une région du corps) consécutives à une blessure ou à une intervention chirurgicale13-15. L’état actuel de la recherche ne permet cependant pas de confirmer l’efficacité de l’extrait de pépins de raisin à cet égard.

 Rétinopathie. Les données cliniques ne permettent pas d’établir définitivement l’efficacité de la vigne rouge pour le traitement de la rétinopathie. Néanmoins, des essais de faible envergure menés dans les années 1980 ont montré que les oligo-proanthocyanidines de la vigne(Endotelon®) et de l’écorce du pin maritime (Pycnogénol®) pouvaient aider à ralentir la progression de la rétinopathie diabétique16,17,24-26.

Des essais menés sur des animaux indiquent également qu’un extrait de pépins de raisin18 et un extrait normalisé en resvératrol (extrait de la peau de raisin)19 pouvaient contribuer à prévenir la cataracte, une autre affection de l’oeil.

Protection cardiovasculaire. Des études suggèrent que les polyphénols présents dans la vigne et ses produits (raisin, jus de raisin, extrait de pépins, vin désalcoolisé) auraient un effet positif sur plusieurs facteurs de risque des maladies cardiovasculaires21,27. Ils amélioreraient la composition des lipides du sang, en réduisant notamment le taux de « mauvais cholestérol » (LDL)28-30, inhiberaient l’aggrégation des plaquettes sanguines31-33, diminueraient la pressionsanguine34 et réduiraient le stress oxydatif de l’organisme28,29,31,35. Par ailleurs, les oligo-proanthocyanidines auraient un effet protecteur contre la résistance à l’insuline, un problème qui se manifeste souvent avec l’âge22. Ces résultats encourageants demandent toutefois à être confirmés.

Précautions avec la vigne rouge

Attention

  • En l’absence de données toxicologiques complètes, on recommande aux enfants, aux femmes enceintes ou qui allaitent et aux personnes souffrant de troubles hépatiques graves d’éviter les suppléments d’oligo-proanthocyanidines.

Contre-indications

  • Aucune connue.

Effets indésirables

  • Aucun connu.

Interactions avec la vigne rouge

Avec des plantes ou des suppléments

  • À haute dose, l’effet des oligo-proanthocyanidines pourrait théoriquement s’ajouter à celui de plantes ou de suppléments ayant des effets anticoagulants (ail, ginseng, saule, trèfle rouge, etc.) ou antiplaquettaires (ginkgo biloba, ail, ginseng de Sibérie).

Avec des médicaments

  • À haute dose, l’effet des oligo-proanthocyanidines pourrait théoriquement s’ajouter à celui des médicaments anticoagulants (warfarine, Coumadin®, aspirine, par exemple) ou antiplaquettaires (aspirine, clopidogrel, par exemple).

Sur les tablettes

Extrait de pépins de raisin : on retrouve principalement des comprimés et des capsules; s’assurer que l’étiquette porte la mention « normalisé en OPC », ce qui confirme la présence en quantité suffisante de composés chimiques thérapeutiques.

Extrait de feuilles : moins courant, on le retrouve sous forme d’extrait liquide ou sec, non normalisé, et le plus souvent associé à d’autres ingrédients.

La teneur des composés actifs des feuilles de vigne peut varier considérablement. Selon les résultats d’une analyse de 135 échantillons publiée en 200823, la teneur des flavones allait de 0,6 % à 3,5 %, celle des anthocyanines de 0,2 % à 1,45 % et celle des polyphénols de 4,6 % à 18,9 %. 

Source : passeportsante.net

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *