L’entreprise familiale Semillas Fitó partage son histoire avec le public

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Elisabet, la petite de la ligné des “Fitó“ a son bureau au siège de l’entreprise familiale, qui se dresse sur les anciens champs de Poble Nou à Barcelone où son arrière grand-père a commencé une petite entreprise de vente de graines.

Aujourd’hui Semillas Fitó compte 500 travailleurs et facture 80 millions d’euros. Ses graines d’aubergine, poivron, tomate,  melon,  concombre et courgette approvisionnent depuis l’Europe les pays arabes, la Turquie …Etc.

Vous dirigez la société de passion de votre père. Vous a-t-il donné des conseils?

– Il m’a donné l’exemple de son engagement, mais peut-être ma mère m’a marqué comme une femme qui a eu quatre enfants tout étant dans un poste de direction. Les deux m’ont montré  que la réussite professionnelle est liée à la personnelle. Sa priorité était la famille. Coûte que coûte, à huit heures pétante nous dînons toujours ensemble.

– Comment vous a influencé le fait de travailler au même endroit où a commencé votre arrière grand-père?

– Je suis de la cinquième génération et je me sens appelée à poursuivre la saga de la famille. J’ai toujours eu un penchant pour le social et à la fin de mes études j’ai travaillé sur un projet de développement en Bolivie et Médecins Sans Frontières. Je suis convaincue que chercher  la rentabilité économique est compatible avec la production d’un impact positif sur le social.

L’Éthique n’est pas très accrocheuse pour vendre?

– Évidemment, nous ne sommes pas une ONG, mais la perspective à long terme et la responsabilité sociale font partie de l’ADN de l’entreprise familiale. Nous sommes en concurrence avec des multinationales dans lesquelles l’engagement et la responsabilité sont diluées. Vous ne savez pas qui est M. Monsanto, mais nos clients savent qu’ils peuvent toujours nous appeler. Rien n’est plus stressant que de voir votre nom sur l’emballage!

– Vous travaillez avec des OGM ?

– Non, mon père a opté pour la sélection végétale à travers la sélection manuelle et avec l’appui de en la biotechnologie.

L’histoire a commencé après la guerre civile en Espagne, il y avait une pénurie alimentaire et l’Argentine a envoyé des cargaisons d’haricots verts. C’était une variété plus courte et plus savoureuse que celle consommée en Espagne, et les gens ont commencé à appeler cette variété « mongeta perona ».

Mon père a commencé à sélectionner l’haricot Perona. Les graines ont été semées, les plantes cultivées et les meilleures semences ont été conservées. Et année après année on a pu atteindre le meilleur produit, breveté sous le nom “haricot  Perolar“.

– Pourquoi les tomates n’ont plus de goût?

– Pendant des années, la sélection a été faite en suivant la demande de l’agriculteur, qui voulait tirer le maximum de rendement de ses plantes et obtenir des tomates avec une grande une grande durée de vie (shelf life). Dans ce processus le consommateur a été ignoré et le goût sacrifié. Nous sommes l’une des sociétés qui travaille  pour le récupérer.

Source : elperiodico.com

 

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