Le Maroc parmi les 10 premiers grands producteurs mondiaux des plantes aromatiques et médicinales

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Le Maroc est placé parmi les dix premiers grands producteurs mondiaux des plantes aromatiques et médicinales (PAM) et dispose d’un avantage compétitif non négligeable qui consiste en l’abondance de certains peuplements et espèces à l’état spontané, a relevé jeudi à Meknès un panel d’experts et chercheurs universitaires.

La seule filière du « Romarin » permet au Maroc de produire plus de 60 tonnes d’huile essentielle par an, devançant ainsi les deux autres pays méditerranéens, l’Espagne et la Tunisie, ont indiqué les participants à une journée d’étude initiée par l’Université Moulay Ismail de Meknès (UMI), sous le signe « La filière des PAM : Quelles perspectives pour le développement territorial de la région ».

Les intervenants ont mis l’accent sur l’importance du secteur des PAM qui ne cesse d’évoluer en relation, d’une part, avec la forte augmentation de la demande mondiale enregistrée ces dernières décennies pour les PAM et leurs produits dérivés et, d’autre part avec le nombre croissant d’utilisateurs et la diversité des domaines de leur valorisation.

Cette conjoncture, ont-t-ils expliqué, offre une réelle opportunité de développement pour le Maroc, par l’adoption d’une politique adéquate, dans le domaine de la gestion, l’exploitation et la valorisation des PAM.

Pour le président de l’Université Moulay Ismail de Meknès, Hassan Sahbi, le secteur des PAM au Maroc a besoin, en effet, d’être dynamisé par des « grands acteurs » disposant de ressources financières et humaines performantes et du savoir-faire technique, commercial et managérial nécessaires pour créer et maintenir un avantage concurrentiel sur un marché international de plus en plus mondialisé et dans un environnement économique et commercial qui évolue rapidement.

Il a, à cette occasion, souligné que cette journée d’étude vise notamment à faire connaître le pôle PAM à l’Université Moulay Ismail de Meknès comme une plate-forme scientifique pluridisciplinaire aux différents acteurs, dans laquelle la recherche et l’innovation seront des vecteurs principaux de la croissance et de la compétitivité de la filière PAM.

Cette rencontre, a-t-il poursuivi, est une occasion aussi pour sensibiliser un public d’étudiants de l’enseignement supérieur concernés par ce domaine (biologie, écologie, pharmacie, médecine, sociologie, anthropologie, etc.), exposer et débattre de la problématique de la filière par et pour les spécialistes (producteurs, chercheurs, juristes, laboratoires).

L’Université de Moulay Ismail veut s’intégrer dans une nouvelle dynamique visant à créer un pôle de compétence dans le secteur PAM et ceci dans le but de mobiliser les facteurs clefs de la compétitivité, en particulier la capacité d’innovation, et pour développer la croissance et l’emploi sur les marchés porteurs et en relation avec le secteur PAM de la région.

M. Sahbi a, dans ce cadre, plaidé pour l’élaboration au terme de cette journée d’une stratégie de travail du pôle pour les années à venir en faisant émerger des projets collaboratifs stratégiques en relation avec la filière PAM de la région et ceci à partir d’une vision partagée par les différents acteurs.

De son côté, le coordonnateur du Pôle PAM-Université, Khalid El Badaui, a relevé qu’au niveau national, de nombreux plans et stratégies nationaux relatifs au développement de l’agriculture, y compris le Plan Maroc Vert, ont été mis au point pour corriger les déséquilibres des zones rurales, instaurer une meilleure mise en valeur des potentialités régionales et favoriser l’émergence d’un environnement porteur de croissance économique et de bien-être pour les populations.

Selon M. El Badaoui, la filière des PAM considérée émergente, est devenue un enjeu stratégique pour l’agriculture marocaine et a été identifiée comme étant une niche à intégrer dans le développement régional dans le cadre du pilier 2 du Plan Maroc Vert qui encourage le développement de l’agriculture solidaire et des produits de terroir.

Ces initiatives, a-t-il dit, constituent un important atout pour l’établissement et le développement du secteur des PAM au Maroc puisque cette filière revêt un intérêt socio-économique certain et présente de nombreuses potentialités favorables au développement rural et à l’économie de montagne et des zones difficiles.

Par ailleurs, le marché mondial des PAM est estimé à 64 milliards de dollars, et la demande de leur consommation dans le monde est en croissance continue (environ 15 à 25pc par année) mais le secteur souffre encore de faiblesses pour plusieurs raisons, dont la non-maîtrise des technologies et de la qualité, le manque d’encadrement et l’absence de stratégie de valorisation socio-économique et commerciale..

Source : medias24.com

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