Exportations : La stratégie bien rodée du Maroc en Russie

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Certes, les paiements sont loin d’être fluides et le cours du rouble équivaut aux montagnes russes, mais le marché russe demeure ultra-stratégique. Du coup, les exportateurs marocains s’y engagent de plus en plus.

On en a beaucoup parlé lors de la crise en Ukraine, l’année dernière: le Maroc, surtout depuis l’embargo européen, exporte ses fruits et légumes en Russie. Seulement, cela ne date pas d’hier et le royaume a déjà mis en place une stratégie plutôt bien rodée dans le pays de Vladimir Poutine. L’Economiste y a d’ailleurs consacré un article, dans son édition du 17 septembre. Premier bémol cependant, les très nombreux défauts de paiement des importateurs russes, aggravés par les soubresauts du rouble. Malgré une nette amélioration, les paiements sont encore loin d’atteindre la fluidité absolue. Une contrariété financière qui ne pèse pas lourd face au potentiel qu’offre le marché russe aux exportateurs marocains. Ces derniers ont d’ailleurs consenti bon nombre d’efforts, en améliorant notamment la qualité des produits et en renvoyant les quantités expédiées ainsi que leur étalement sur toute l’année. Pour être encore plus près des exportateurs russes, l’Etablissement autonome de contrôle et de coordination des exportations (EACCE) a ouvert l’année dernière une antenne permanente à Saint-Pétersbourg. Une sorte de cellule de veille, en somme, qui suit l’évolution du marché, des prix, des arrivages de containers et de l’étiquetage.

 Si les professionnels sont assez satisfaits, l’idéal serait de créer sur place une plateforme de distribution. L’idée fait son petit bonhomme de chemin mais, pour l’instant, c’est en Côte d’Ivoire que le royaume compte ouvrir en premier lieu une telle structure vers le marché local et les pays de la région. Pour autant, l’idée d’une plateforme en Russie demeure réaliste et réalisable, d’autant plus que l’offre marocaine pour les produits agricoles et de la pêche s’est nettement développée. Et les produits sont de plus en plus certifiés par des organismes internationaux. Tant mieux, car le marché russe a durci ses exigences en termes de qualités, de réglementations et de normes sanitaires. Pour 2015-2016, les opérateurs tablent sur une exportation de près de 250.000 tonnes d’agrumes vers le marché russe. Espérons que le cours du rouble remonte…

 

Source : le360.ma

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