L’huile d’olive en passe de devenir le « pétrole vert »

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Aspect nutritionnel et diététique, goût, passeport santé, valorisation… les arguments encourageant la consommation de l’huile d’olive se sont multipliés ces dernières années. Certains n’hésitent d’ailleurs pas de qualifier ce jus de fruit de « pétrole vert ». Conscient de l’importance de l’olivier, Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, l’a mis à la tête de ses priorités.

En effet, l’ambition du plan Maroc Vert est d’exporter 120.000 tonnes d’huile d’ici 2020, soit 5 fois plus qu’aujourd’hui. Si les objectifs en termes de superficie plantée sont aujourd’hui pratiquement atteints (1 million d’hectares, contre 1,22 prévu par le PMV), la production devrait augmenter progressivement d’ici 3 à 4 ans. En fait, grâce à l’appui de l’Etat en amont, les verges sont de plus en plus modernes. Cette stratégie se fortifie par la relation étroite et efficace qui existe entre secteurs public et privé, et qui se traduit par un développement indubitable de la filière oléicole marocaine.  En effet, les incitations économiques et réglementaires mises en place par les autorités dans le cadre du plan Maroc Vert et du Millennium Challenge ont suscité et accompagné les investissements d’opérateurs privés, inscrits dans une démarche solidaire avec les petits agriculteurs qu’ils agrègent. Et aussi l’émergence d’une interprofession, outil indispensable pour conforter une filière oléicole marocaine au niveau national et international.
Dans la région Fès-Meknès, à titre d’exemple, plusieurs domaines ont misé aussi bien sur la rénovation de vergers anciens que sur de nouveaux vergers à la pointe du progrès avec des résultats excellents dans les deux cas et mesuré l’ambition d’intégration à l’économie marchande et moderne d’agriculteurs et de moulins traditionnels. Il en est de même dans d’autres régions. De l’avis du Conseil oléicole international (COI), « le Maroc occupe aujourd’hui la 7e place comme producteur au niveau international du secteur oléicole ». « Le dynamisme de ce secteur, fruit d’une vision commune entre acteurs publics et privés, le portera à un niveau supérieur dans les années qui viennent et qu’il servira d’exemple à de nombreux pays oléicoles », estiment les dirigeants du COI. Et de poursuivre, « le Royaume a engagé des investissements industriels qui apportent des solutions écologiques au développement de la filière et à la gestion des sous-produits des moulins, deux phases qui, demain, seront la règle au niveau international ». En attendant, la valeur du marché mondial de la consommation de l’huile d’olive, telle qu’elle est exprimée par les prix moyens, ne témoigne pas d’une croissance durable. Ceci est dû à l’absence de stratégies de communication pouvant fournir davantage d’informations scientifiques, nutritionnels et culinaires aux consommateurs potentiels d’huile d’olive dans le but d’influencer la demande globale. Car, les pays traditionnellement non consommateurs de l’huile d’olive (États-Unis, Canada, Australie, Brésil, Japon et Chine) représentent une part croissante dans l’évolution du commerce d’huile d’olive. Ce phénomène s’observe également au sein de l’Union européenne (UE), où des marchés comme ceux du Royaume-Uni et de l’Allemagne sont maintenant demandeurs de quantités plus importantes d’huile d’olive.
Ceci étant, la consommation mondiale d’huile d’olive a connu une évolution très importante en l’espace de 25 ans, soit une augmentation de 55% par rapport à la campagne 1990-1991. Selon les statistiques du COI, cette consommation a augmenté pour atteindre en 2011-2012 un pic important de 3.085.500 tonnes. Elle a diminué, après, pour arriver aujourd’hui à 2.875.500 tonnes.

 

Source : leconomiste.com

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