Les premiers camions autonomes ont traversé l’Europe

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Connectés en convois, les poids-lourds se suivent de manière automatisée, sans chauffeur, et peuvent ainsi économiser jusqu’à 10 % de carburant.

La Google Car a du souci à se faire : les camions autonomes pourraient bientôt lui voler la vedette. C’est ce que laisse augurer le « European Truck Platooning Challenge » : ce concours organisé par les Pays-Bas a permis à six constructeurs de poids-lourds européens (Daimler Trucks, DAF, Man, Iveco, Scania et Volvo) de tester les camions automatisés à travers l’Europe.

Six convois – composés au total de plus d’une douzaine de camions – sont partis de différents pays en début de semaine (Allemagne, Belgique et Suède) et ont fini par se rejoindre dans le port de Rotterdam mercredi. Un long périple durant lesquels les chauffeurs des camions n’ont quasiment pas eu à toucher à leur volant.

Des camions connectés entre eux par Wifi

Même si un chauffeur était présent à bord de chaque camion, en cas d’urgence, seul le premier poids-lourd dirigeait et roulait de manière indépendante. Les autres camions le suivent de manière automatisée. Connectés entre eux par une connexion Wifi et dotés de capteurs capables d’analyser leur environnement, les véhicules freinent et accélèrent en même temps que le premier camion.

Ce système intelligent leur permet d’être extrêmement réactif : moins d’une seconde de temps de freinage. Les camions peuvent se suivre à moins d’une vingtaine de mètres les uns des autres, au lieu d’une cinquantaine de mètres habituellement.

Moins d’accidents de la route, moins de carburant utilisé

Cette technologie « peut permettre d’améliorer la sécurité routière ». Environ 90 % des accidents de poids lourds sont dûs à des erreurs humaines, selon Daimler. Mais elle permettrait aussi de faire des économies, soutient le Platooning Challenge sur son site :  » Les camions roulent à vitesse constante. Leur consommation de carburant et leurs émissions de CO2 sont donc réduites. Deux camions roulant en convoi pendant environ 160.000 kilomètres chaque année pourraient ainsi économiser 6.000 euros de carburant, d’après une étude de TNO. Autre avantage : les convois prennent moins de place sur la route.

Mais avant d’être adoptés par le secteur du transport, ces convois automatiques devront d’abord trouver leur chemin à travers les réglementations européennes (en Belgique par exemple, la distance minimale entre deux camions reste de 50 mètres et ces convois sont illégaux) et régler les problèmes techniques, tels que l’incapacité pour les camions de différentes marques de se connecter entre eux.

Source : lesechos.fr

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