Agrumes : Bruxelles permet l’entrée des agrumes de la Hollande sans contrôle officiel

L’introduction des agrumes en provenance des pays tiers, tels que l’Afrique du Sud, à l’Union européenne continue à soulever des polémiques. La Commission européenne a déclaré, en réponse à la députée européenne Clara Aguilera, que les importateurs, à l’exception des Pays-Bas, «n’ont pas le pouvoir» d’effectuer des contrôles phytosanitaires sur les produits.

Le comité de gestion des agrumes (CCG) estime que cette déclaration est « une contradiction » de l’organisme communautaire qui, d’une part, remet en question l’impartialité des entreprises lors de l’analyse des agrumes importées en raison de leurs intérêts particuliers, et d’autre part,  appuie les inspections réalisées par le bureau de contrôle Kwaliteits (KCB) , une société néerlandaise privée opérant dans le secteur horticole.

Dans le communiqué envoyé à la Commission européenne, Aguilera a déclaré que le Comité de Gestion des Agrumes a accédé aux divers documents de l’association des producteurs d’agrumes de l’Afrique australe, qui a révélé des « différences énormes de rigueur et d’indépendance de l’inspection entre la frontière de la « Mancha Negra » et les Pays-Bas ».

Plus précisément, le député européen soulève deux questions à la Commission. D’une part, elle a demandé si la Commission a vérifié la situation particulière de l’agence KCB, responsable de l’inspection phytosanitaire des agrumes entrant dans l’Union par le port de Rotterdam. Et, d’autre part, si le contrôle de ce port a été confirmé comme étant sous la responsabilité des importateurs, elle estime qu’« il est approprié d’assurer la sécurité phytosanitaire du secteur européen des agrumes. »

La réponse, d’après le CGC, est contradictoire. Le Commissaire européen en charge de la santé et la sécurité alimentaire, Vytenis Andriukaitis rappelle que l’audit européen réalisé en 2011 « a constaté que ces inspections sont effectuées par des entités administratives indépendantes » et notamment « l’organisme privé de contrôle de la qualité KCB». À la suite de la même déclaration dans laquelle le caractère privé de l’entité néerlandaise a été reconnu, le commissaire a déclaré que « conformément à la réglementation européenne » les importateurs « n’ont pas le pouvoir » d’effectuer ces contrôles parce qu’ils ont des « intérêts particuliers».

Dans ce même contexte, Bruxelles a annoncé qu’elle envisage de procéder à une nouvelle vérification aux Pays-Bas et sept autres États membres au cours de la  campagne 2017/2018 « pour améliorer l’uniformité de ces inspections dans l’Union et de promouvoir l’utilisation de meilleures pratiques». Ce implique d’effectuer un réexamen des procédures du KCB bien qu’elles ont déjà été vérifiées en 2011. Pour sa part, le CCG prétend assurer cette uniformité et l’indépendance des inspections phytosanitaires dans toute l’Union européenne pour qu’elles soient en ligne avec le reste du secteur des agrumes espagnol, ainsi que pour assister à la résolution adoptée par le Parlement européen lui-même le 13 décembre dernier.

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1 réponse

  1. vicente luis cucala dit :

    INTOLERABLE. NO SE PUEDE CONSENTIR. SABEMOS LOS PROBLEMAS QUE TIENEN LOS TODOS LOS CULTIVOS POR LA INTRODUCCIÓN DE PLAGAS Y ENFERMEDADES ETC..
    LOS CÍTRICOS SON MUY SENSIBLES.

    SI USTEDES NO TIENEN CÍTRICOS Y NO LES IMPORTA LO QUE PUEDA PASAR EL LAS PLANTACIONES DE CÍTRICOS, SI TIENEN LA RESPONSABILIDAD PARA SUS CIUDADANOS DE SU PAÍS Y DE LA COMUNIDAD EUROPEA.

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