Pesticides dans les aliments : un taux quasi stable par rapport à 2010

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Le dernier rapport de l’Autorité européenne de sécurité des aliments confirme que les concentrations de pesticides retrouvées n’entraîneront pas de risques alimentaires sur le long terme.

Dans la majorité des cas, le dépassement du seuil toxicologique résulte d’un seul pesticide », assure dans son dernier rapport (2012) de suivi des pesticides, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa).

Pour son programme de 2012, l’Efsa a en effet souhaité se pencher sur le risque potentiel pour la santé de la présence de multiples résidus sur les produits alimentaires. Elle a notamment développé une méthode pour l’évaluation des risques cumulés.

Sur 149 échantillons contenant plusieurs résidus de pesticides, le niveau de seuil toxicologique, concernant les risques cumulés pour une exposition aigüe (court terme), a été dépassée pour onze échantillons.

Globalement, « les concentrations de résidus de pesticides mesurées dans les échantillons de la campagne de 2012 ne sont pas susceptibles de poser un risque alimentaire à long terme pour les consommateurs européens », a rassuré l’Efsa dans son rapport.

Pour ce qui concerne l’exposition à court terme, l’analyse de l’Autorité montre que le risque ne pouvait pas être exclu pour 0,02% des échantillons, si ces derniers étaient consommés en grande quantité.

800 pesticides recherchés dans 750 denrées

Cet exercice de contrôle de l’Union sur les pesticides repose sur deux types de programmes : une surveillance nationale mis en place par chaque pays et un suivi normalisé coordonné par l’Union Européenne (UE) (12 denrées alimentaires et 205 pesticides différents).

Au total, environ 800 pesticides ont été recherchés dans près de 750 types de produits alimentaires différents. Les deux opérations de surveillance ont un suivi et donc des résultats sensiblement différents.

Le programme coordonné par l’UE a identifié 0,9% d’échantillons qui dépassaient les limites maximales de résidus (LMR) autorisées. Les aliments qui présentaient les taux de dépassement les plus élevés étaient les brocolis (2,8%), les choux-fleurs (2,2%), les raisins de table (1,8%), les poivrons (1,4%) et les aubergines (1%). Les petits pois écossés et l’huile d’olive (0,1%), le blé ainsi que les bananes (0,7%) affichent des pourcentages moins importants.

Toutefois, pour ce qui concerne l’huile d’olive l’Efsa souligne certains échantillons considérés comme conformes, pourraient ne pas l’être. « L’utilisation d’un facteur de transformation générique pour l’huile d’olive n’est pas appropriée, en particulier pour les pesticides non liposolubles », explique l’Autorité dans son rapport.

Aucun dépassement n’a été observé dans les jus d’oranges, le beurre ou les œufs.

Concernant les produits contenant de multiples traces de résidus : ces derniers se retrouvent le plus souvent dans les bananes (61,2% des échantillons analysés), suivis par les raisins de table (59,6% des échantillons analysés) et les poivrons (21,5%).

Plus de la moitié des échantillons exempts de pesticides

Dans 59,9% des échantillons, les enquêteurs n’ont pas détecté de résidus (ou en présence inférieur à la limite de détection).

Les programmes nationaux, ont quant à eux montré que le taux de résidus de pesticides dans les échantillons alimentaires testés demeure dans les limites fixées par l’Europe pour 97,1% des produits. Ce résultat apparaît comme quasiment identique (97,2%) aux données du rapport de 2010.

54,9% des échantillons sont quant à eux exempts de résidus détectables. A l’inverse, pour 2,9% des échantillons, les limites légales ont été dépassées et 1,7% ont fait l’objet d’actions administratives ou judiciaires.

D’un façon globale, pour 26,1% des échantillons, un ou plusieurs pesticides ont été détectés simultanément.

Les échantillons provenant de pays tiers présentent un taux significativement plus élevé de dépassement de limite maximale de résidus par rapport aux aliments produits dans les pays de l’UE (7,5% des échantillons produits dans les pays tiers).

Les plus forts taux de dépassement ont été identifiés pour des produits en provenance de la Malaisie (38,2% des 102 échantillons analysés), du Laos (34,6% des 26 échantillons), du Cambodge (26,5% des 68 échantillons), du Vietnam (24,6% des 179 échantillons), du Kenya (20,6% des 286 échantillons), de l’Inde (19,8% des 698 échantillons) et de la Chine (18,7% des 1.788 échantillons). Les plus incriminés : le basilic (44,3% des échantillons analysés), le gombo (27%), le pamplemousse (17,9%) et les feuilles de céleri (17,3%).

Les aliments pour nourrissons semblent moins touchés par la contamination aux pesticides. Sur 1.659 échantillons analysés en 2012, des résidus mesurables ont été trouvés dans 139 échantillons (7,8%) et 10 dépassaient la limite légale (0,6% des échantillons).

Pour environ, 85,1% des denrées biologiques testées, aucun résidu de pesticides n’a été détecté. La limite légale a été dépassée néanmoins pour 0,8% des échantillons.

Source : actu-environnement.com

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