Les turcs préfèrent la perlite pour la production de la tomate en hors sol

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Selon le Prof. Dr. Servet Varis, directeur de la faculté de l’Agriculture de l’université de Namik Kemal, l’implantation des cultures hors-sol dans les serres peut produire 300 à 400 tonnes par hectare de tomate,  si les maladies et les ravageurs sont bien maitrisés et si un bon niveau de nutriments est maintenu, alors que le rendement actuel en Turquie, dans les sols normaux, est de 150 tonnes par hectare.

Dans une déclaration faite à la presse turc, Varis a expliqué que la conduite des cultures en hors sol signifie que les plantes sont nourries avec des roches volcaniques traitées ou avec des solutions nutritives liquides. Selon Varis, la substitution de la conduite en sol à celle en hors sol a un certain nombre d’avantages. « un sol normal doit être désinfecté pour une utilisation continue, la méthode de désinfection est chère et n’assure pas un traitement entier du sol, » explique-t-il.

Afin d’atténuer le problème d’épuisement des sols, nous avons besoin de promouvoir les cultures hors-sol. « Cultiver les mêmes plantes sur le même domaine pendant une longue période augmente l’incidence des maladies et des ravageurs liés à cette culture et diminue la disponibilité des nutriments pour la plante, le sol épuisera son potentiel et vous serez amenés par conséquence à changer de terrain. La seule façon d’éviter ceci est d’opter pour les cultures hors-sol sous serres « , explique Varis.

Une culture de tomate en hors-sol peut être considérée comme une usine de production de la tomate, développe Varis. « Si vous commencez avec un environnement propre, vous pouvez définir le niveau de nutriments souhaité. Si vous combinez le contrôle des maladies et des ravageurs avec un bon niveau d’éléments nutritifs vous pouvez obtenir facilement un rendement de 300-400 tonnes de tomate par hectare. À l’heure actuelle, le rendement de tomate sur un sol normal est de 150 tonnes par hectare en Turquie, mais sur un sol idéal 200-250 tonnes peuvent être  produites. »

« L’importation des milieux de culture hors sol peut entraîner une perte de change « , dit Varis. Les producteurs turcs abandonnent les cultures sur sol en raison de l’épuisement des sols, de la pollution et de l’écart de rendement frappant entre les cultures sur sol et en hors sol. Cependant, il y’a une erreur commise pour le choix du substrat utilisé pour les cultures hors sol. 

En effet le substrat le plus couramment utilisé est les restes de noix de coco compressée qui est importée de Hollande, mais selon Varis, utiliser ce substrat est une « grosse erreur « , ces produits importés causent une énorme perte en devises étrangères. 

« Au lieu des restes de noix de coco importée il existe une solution hors-sol locale, le silicate d’aluminium volcanique (perlite) », explique Varis. « En Turquie, il y’a 7 milliards de tonnes de perlite naturelle, l’utilisation de cette ressource serait plus avantageuse que la noix de coco importée. D’une part, la Perlite a besoin d’une solution nutritive qui doit être appliquée seulement 3 à 4 fois par jour en comparaison avec les restes de noix de coco dont la solution nutritive doit être apportée toutes les 15 à 20 minutes.  D’autre part, la perlite peut être utilisée pour 7 à 8 ans ». « L’utilisation de cette ressource permettra de donner un vrai coup de pouce à l’économie de notre pays, » conclut Varis. 

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