Olivier: Le Maroc en vigilance contre Xylella Fastidiosa

Bien que le Maroc ne soit pas touché par la Xylella Fastidiosa, une implication de tous les acteurs opérant dans le secteur d’importation s’impose, dans un souci de vigilance.

La bactérie Xylella Fastidiosa, syndrome du déclin rapide de l’olivier, continue de préoccuper les agriculteurs du bassin méditéranéen.

Pour prévenir la menace de propagation de cette bactérie, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a mis en place un projet régional de renforcement des capacités nationales pour prévenir l’introduction et la dissémination de Xylella fastidiosa dans la région de l’Afrique du Nord et du Proche Orient.

Le Maroc en vigilance

Au Maroc, l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (Onssa) a adopté une stratégie basée sur une série de mesures préventives. Il s’agit notamment, de:

– La suspension de l’importation des plants des espèces hôtes de Xylella fastidiosa (agrumes, vigne, olivier, rosacées à noyau, laurier rose et chênes) à partir des zones contaminées;

– La réalisation d’une évaluation du risque phytosanitaire lié à l’introduction et la dissémination de cette maladie sur le territoire national;

– L’information et la sensibilisation de l’ensemble des acteurs concernés sur les mesures prises (directions régionales de l’Onssa et l’ensemble des services de la protection des végétaux, association des transitaires agréés en douane au Maroc, les fédérations interprofessionnelles concernées, administration générale des Douanes et des impôts indirects);

– Le renforcement des capacités techniques nationales en matière de diagnostic, de surveillance et de contrôle pour rehausser le niveau de vigilance, de contrôle et de surveillance de la maladie au niveau national.

Renforcer les capacités techniques

Une journée nationale est organisée ce lundi 20 février par la FAO en collaboration avec l’Onssa à l’IAV Hassan II à Rabat, sur le risque phytosanitaire lié à Xylella Fastidiosa.

Elle a pour objectif d’informer les partenaires et acteurs concernés sur les risques liés à cette bactérie ainsi que les mesures préventives prises par le Maroc.

En effet, le Maroc n’est pas touché par cette maladie, a indiqué le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime, Mohammed Sadiki, lors de l’ouverture officielle de cette journée de sensibilisation.

Dans un souci de vigilance, et pour éviter l’introduction de la maladie sur le territoire national et la préservation du patrimoine végétal national, l’implication et l’engagement de tous les acteurs opérant dans le secteur d’importation s’impose.

Le responsable a ajouté que la rencontre est organisée dans un contexte très précis, marqué par l’augmentation des échanges commerciaux entre le Maroc et de nombreux pays européens à partir desquels notre pays importe des quantités importantes de plantes hôtes de la bactérie.

L’Onssa reste ainsi très vigilent et assure une surveillance rapprochée de l’évolution de la situation phytosanitaire, a relevé M. Sadiki, cité dans un communiqué. Un effort supplémentaire est déployé à l’amont par les services techniques de l’office via un dispositif de vulgarisation et de sensibilisation des agriculteurs et des professionnels du secteur agricole pour identifier rapidement les symptômes de Xylella fastidiosa et mobiliser les moyens de lutte nécessaires.

Redoutable bactérie, Xylella fastidiosa constitue une menace pour plus de 350 espèces végétales (olivier, vigne, agrumes, rosacées à noyau, caféier, avocatier …etc.).

Il s’agit d’une maladie fortement épidémique, transmise potentiellement par de nombreux insectes vecteurs, piqueurs-suceurs, responsables de la dispersion de la maladie à savoir les cicadelles (Cicadellidae) et les cercopes (Cercopidae).

Elle est présente aux Etats Unis, au Canada, en Amérique centrale et en Asie. En Europe, la maladie a été signalée en Italie 2013, en France en 2015 et en 2016 en Allemagne et en Espagne.

En l’absence de méthodes de lutte curative contre cette bactérie, seul l’arrachage et la destruction totale des végétaux sont préconisés pour y faire face et éradiquer la maladie dans les poches contaminées.

Source : medias24.com

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