Une graine de tomate vaut trois millions d’euros

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Entre les années 60 et 2000, l’augmentation de la productivité a été spectaculaire pour toutes les cultures, les céréales par exemple ont connu des hausses de l’ordre de 200%, la pomme de terre 80% et la tomate a connu une croissance qui a atteint 1000%. 

 

Environ 40% de cette production est destinée à développer des variétés améliorées de plantes. La mise sur le marché d’une nouvelle variété de tomate, par exemple, coûte jusqu’à trois millions d’euros.

 

Anove est l’entité qui rassemble les sélectionneurs de végétaux en Espagne, elle est responsable de la mise sur le marché de plus de 95% des variétés des semences standards utilisées dans les principales cultures du territoire andalous. Son secrétaire général, Antonio Villarroel, note que  » le développement de nouvelles variétés n’est possible qu’avec un investissement continu dans des programmes de recherche, de sorte que 20% du chiffre d’affaires du secteur des semences est réinvesti dans la recherche et développement. « 

 

A son avis, toutes les cultures doivent être étudiées, « bien que le développement de programmes concrets dépend de la valeur du marché détenue par chaque culture“.

L’amélioration génétique est à parts égales entre les secteurs public et privé, mais les objectifs varient d’un secteur à l’autre. La recherche privée, dans les pays développés, se concentre sur les cultures les plus rentables tandis que l’amélioration publique sert à des objectifs d’intérêt ».

 

Quant au temps nécessaire pour mettre une nouvelle variété sur le marché, Villarroel note à cet égard « qu’il existe plusieurs différences d’une culture à l’autre“.

L’amélioration génétique est passée d’une phase quasi artisanale, où les agriculteurs étaient en charge de sélectionner les plantes les plus appropriées à un processus scientifique développé sur la base de nombreux outils de biotechnologie. 

Actuellement, avec le séquençage génétique des plantes nous pourrons identifier de mieux en mieux les gènes responsables des caractéristiques dont chacun des producteurs à besoin. En moyenne, une nouvelle semence nécessite entre 10 et 12 années de travail ».

 

Le coût peut également être important. « Il dépend de la culture aussi, » affirme Villarroel. « Il y’a des cultures qui nécessitent une haute technicité telles que les cultures horticoles. Pour introduire une nouvelle variété de tomate sur le marché, par exemple, le coût peut aller jusqu’à trois millions d’euros. Mais il y’a aussi des cultures plus abordables, comme le cas de l’arboriculture fruitière dont le coût est de moins d’un million d’euros. Grosso modo, l’introduction d’une nouvelle variété sur le marché coute entre 1,5 à 2 millions d’euros.

 

 

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