Contrôle sanitaire : le Maroc se met au diapason de l’Europe

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1,2 million d’euros mobilisés par l’UE pour faire tendre l’ONSSA vers les normes européennes. Analyse des substances actives, rapport périodique et évaluation des risques : le nouveau cahier des charges.

Dans le but de renforcer le contrôle des produits phytopharmaceutiques, des fertilisants et supports de cultures, un projet de jumelage institutionnel entre le Maroc et l’UE a été lancé, mardi 12 mai 2015 à Rabat, avec un financement de l’Union européenne à hauteur de 1,2 million d’euros.

Etalé sur 24 mois (2015-2017), ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme « Réussir le Statut avancé » du partenariat entre les deux parties. L’Office national de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) en est le bénéficiaire principal. La phase d’exécution sera quant à elle assurée par un consortium franco-allemand qui compte organiser de nombreuses missions d’expertise des institutions françaises et allemandes impliquées ainsi que plusieurs visites d’étude de fonctionnaires marocains en Europe.

Intervenant lors de la cérémonie de lancement du projet, le ministre de l’agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, a noté que ce jumelage avec l’UE « constitue une grande opportunité pour améliorer notre système de mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques, des fertilisants et supports de cultures, du contrôle de leur commerce et de la surveillance des résidus des pesticides dans les produits alimentaires ». Côté européen, un représentant de la délégation de l’UE au Maroc, Didier Nils, a souligné que ce projet de jumelage s’inscrit dans une logique gagnant/gagnant pour l’UE et le Maroc. « Les retombées positives en matière de contrôle phytosanitaire seront pour les deux pays, à la fois sur l’aspect commercialisation et maximisation des échanges commerciaux de produits agricoles entre l’Europe et le Maroc et sur l’aspect qualité sanitaire et bénéfice pour les populations en termes d’impact négatif des pesticides et autres produits de support agricole », a-t-il déclaré.

Une équipe d’évaluateurs scientifiques sera mobilisée

Concrètement, l’activité de l’ONSSA va tendre vers les normes européennes, qui sont régies par le règlement du 21 octobre 2009 fixant des critères d’approbation des substances actives. Ces dernières ne peuvent circuler sur le marché que si elles sont approuvées et que si elles ne sont pas classées mutagènes, cancérogènes ou toxiques. Ou considérées comme ayant des effets endocriniens perturbants. En outre, une substance active considérée comme un polluant organique persistant, bioaccumulable et toxique ou encore comme une substance très persistante et très bioaccumulable, ne peut être approuvée. L’ONSSA devra ainsi mettre périodiquement à jour les informations concernant les produits phytopharmaceutiques autorisés ou retirés et établir une classification qui devra se baser sur les propriétés physiques et chimiques ainsi qu’une évaluation de la toxicité pour l’homme. Concernant les pesticides et autres fertilisants, l’organisme chargé des normes sanitaires devra évaluer les résidus dans les végétaux, dans les produits de transformation et dans les denrées d’origine animale, du devenir de la substance et son comportement dans l’environnement, ainsi que de la toxicité pour la faune et la flore. Pour cela, une équipe d’évaluateurs scientifiques sera mobilisée. « Multidisciplinaire, elle réunira des compétences variées et complémentaires (chercheurs, agronomes, chimistes, pharmaciens, ingénieurs en environnement, vétérinaires) », explique-t-on du côté de l’ONSSA.

Source : lavieeco.com

 

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