Xylella en Italie : Des oléiculteurs touchés vendent leur matériel au Maroc et en Tunisie

Des huileries de la région des Pouilles en Italie vendent leurs matériels, à cause d’une activité en berne, affectée par la bactérie xylella fastidiosa, à la Tunisie et au Maroc. Ce dernier a renforcé en juin dernier les mesures de contrôle et de prévention contre une maladie tueuse de végétaux.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Les huileries du Salento, dans la province de Lecce, à l’extrémité sud-est de la région des Pouilles en Italie, ont été démontées « pièce par pièce » et vendues au Maroc et à la Tunisie. Un signe « évident de l’effondrement du secteur oléicole », rapportent les médias italiens Terra E vita et La Gazzetta Del Mezzogiorno, qui déplorent une filière « frappée par la xyella fastidiosa».

Ce matériel non utilisé lors de la dernière campagne d’huile d’olive et celle d’après serait inutilisable en raison du manque d’olives à moudre. Une conséquence de l’épidémie de Xylella fastidiosa qui a desséché et continue de tarir des milliers d’oliviers dans le Salento.

Des chaines de production entières des usines sont chargées sur les navires. « C’est un coup dur pour la chaîne de production d’huile d’olive du Salento, entre les difficultés de replantation et le déclin de la production d’olivier qui a mis fin à l’activité des usines de transformation », déplore le président de la Confédération nationale des agriculteurs (Coldiretti) Savino Muraglia.

Mais alors que la production de l’huile d’olive est en déclin au Maroc, les importations depuis le Maroc ont été multipliées par 13 en 2019. Une concurrence qui « éjecte six bouteilles d’huile extra vierge, fabriqué en Italie sur dix des supermarchés en raison de l’effondrement de 65% à 80% de la production dans les Pouilles des olives », déclare la Coldiretti.

Une maladie qui peut se transmettre par matériel végétal

Depuis l’automne 2013, Xylella fastidiosa a été diagnostiquée sur une parcelle d’oliviers de Gallipoli (province de Lecce) s’est propagée sans qu’une stratégie efficace ne soit mise en œuvre pour enrayer l’infection après le séchage des oliviers de Lecce, dénoncent les deux médias

Cette maladie s’attaque à plusieurs espèces de végétaux, notamment l’olivier, sans épargner aucune région. D’ailleurs, l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a annoncé en juin dernier le renforcement du dispositif de contrôle et de surveillance phytosanitaire de la bactérie des plantes «Xylella fastidiosa».

« Afin de préserver le statut indemne de notre pays vis-à-vis de cet organisme de quarantaine, l’ONSSA procède au contrôle systématique de toutes les plantes importées », précise un communiqué de l’établissement sous la tutelle du ministère de l’Agriculture.

La même source a cité une batterie de mesures préventives, comme « l’exigence d’une autorisation préalable pour toute importation de plantes ornementales ou fruitières » et «la suspension de l’importation des plants des espèces hôtes de Xylella fastidiosa à partir des zones contaminées »

Le communiqué a rappelé que «Xylella fastidiosa» peut même être transmise par des insectes vecteurs et par le matériel végétal.

Source : yabiladi.com

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