Un coup de pouce pour la production de l’Olivier au Maroc : Produire plus avec moins de besoins en eau

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Bien que le Maroc a fixé comme  objectif de doubler la superficie cultivée en olivier, de tripler sa production et de quadrupler les exportations d’huile d’olives d’ici 2020. La problématique de l’eau reste l’un des principaux facteurs limitants qui peuvent entraver la réalisation de ces objectifs, surtout avec des campagnes de plus en plus sèches comme celle qui vient de s’écouler.

 Environ 31 % de la surface oléicole au Maroc est irriguée en mode gravitaire traditionnel. Cette énorme consommation dépasse de loin les besoins de la culture pour assurer une production optimale et fait empirer la situation pour un pays qui souffre déjà de la sécheresse.

Le Plan Maroc Vert vise à accroître la superficie des vergers par le biais de l’irrigation en goutte à goutte pour atteindre 153 000 hectares, y compris les vergers à la fois nouveaux et rétablis. Le gouvernement du Maroc offre d’importantes subventions aux agriculteurs pour installer des systèmes d’irrigation en goutte à goutte, couvrant 100% des coûts des équipements et des arbres pour les nouveaux vergers de moins de 5 hectares. Même les grands exploitants agricoles peuvent obtenir des subventions pour 80% du coût des équipements.

Malgré tous les avantages fournis par le gouvernement marocain les superficies d’oliviers gérées en goutte à goutte restent trop limitées, 5 à 8% par exemple sur la région de Marrakech. Le projet de l’ICARDA (International Center for Agricultural Research in the Dry Areas) / INRA (Institut Nationale de la Recherche Agronomique) intervient dans ce sens et effectue des essais de comparaison entre le système d’irrigation traditionnel et celui en goutte à goutte.

Les résultats ont été surprenants! En plus de la très bonne qualité de l’huile d’olives, les vergers conduits en goutte à goutte entrent en production une année avant ceux conduits avec le système d’irrigation traditionnel, avec une réduction de la consommation en eau qui dépasse les 70%.

En conséquence, le système d’irrigation affecte considérablement le revenu des agriculteurs. L’irrigation en gravitaire coûte au moins 22% du prix de vente final des olives, comparativement à 8-11% pour les olives cultivées en utilisant le goutte à goutte.

Malgré la réalisation de plusieurs journées sur terrain pour montrer aux agriculteurs et agents de vulgarisation les multiples avantages de l’irrigation localisée et les subventions données par le gouvernement  l’adoption de ce système reste très restreinte.

Il reste un long chemin à parcourir pour convaincre les agriculteurs par ce système d’irrigation, ce projet sera l’une des voies qui peuvent  faire passer le message. 

Source : dialogues.cgiar.org

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