Tunisie, campagne oléicole: Tout baigne dans l’huile!

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« Avec de meilleures prévisions pour la prochaine campagne d’huile d’olive, nous œuvrons à nous repositionner sur le marché international », a déclaré Noureddine Agrebi, directeur général des industries agroalimentaires au ministère de l’Industrie.

Il a qualifié la prochaine campagne oléicole d’exceptionnelle en termes de production qui pourrait déjà excéder 280 mille tonnes. « Toutes les mesures et précautions ont été prises pour le bon déroulement de ladite campagne », a-t-il assuré précisant que cette dernière a coïncidé avec la baisse de la production à l’échelle internationale, notamment en Espagne où la production de l’huile d’olive a régressé de 1, 4 million de tonnes à 750 mille tonnes.

Selon lui, cette hausse de la production tunisienne s’explique par les conditions climatiques marquées essentiellement par de grandes quantités de pluie. Dans ce contexte, il a fait remarquer que l’huile d’olive conditionnée a affiché une hausse considérable en s’exportant sur plus de 40 destinations. D’ailleurs, les quantités conditionnées exportées sont passées de 500 tonnes en 2006 à 14 mille tonnes en 2014 sous des marques tunisiennes permettant de générer 105 milliards de dinars.

Taux de couverture de la balance alimentaire en amélioration

Avec ces prévisions, le taux couverture de la balance alimentaire sera certainement amélioré à l’horizon 2015 notamment avec une bonne production des dattes contre une baisse attendue de 25% de l’importation des céréales.

En effet, les prévisions tablent sur une amélioration de ce taux de couverture pour s’établir à 90% en 2015 contre 65% actuellement.

Ceci est bien évidement réalisable avec la bonne production de l’huile d’olive qui permettra d’améliorer les exportations de ce produit, selon Agrebi. En effet, les estimations font état d’une évolution des quantités exportées de ce produit durant la période à venir dont les revenus atteindront 900 milliards contre 290 milliards réalisés en 2013.

La Tunisie pourra-telle assurer l’autosuffisance ?

Noureddine Agrebi a, d’autre part, affirmé que les efforts déployés visent à garantir la sécurité alimentaire de la Tunisie qui dispose déjà de tous les atouts pour relever ce défi.

L’objectif est certes ambitieux, mais c’est une œuvre de longue haleine étant donné qu’elle est tributaire de plusieurs facteurs.

Pour ce faire, la valorisation des produits innovants demeure plus que jamais une nécessité. Parmi ces produits, figure l’huile d’olive dont la valeur ajoutée des prix de vente serait aux alentours de 30 et 40%. S’y ajoutent les produits finis destinés à la consommation.

Agrebi a relevé que cette démarche exige aussi la pérennité des actions promotionnelles et la diversification des opérations. Car, l’objectif est de prospecter des marchés potentiels. D’ailleurs, des actions sont prévues en 2015 sur plusieurs marchés à l’instar du marché chinois, brésilien, indien et le marché russe.

Il a, à cet égard, rappelé qu’environ 1,5 million de dinars sont investis annuellement dans le but de garantir la présence sur ces marchés à travers des campagnes publicitaires et la participation aux salons et foires.

Outre la valorisation des produits innovants, l’accent se focalise actuellement sur l’organisation des grandes filières agroalimentaires. Le but escompté est d’assurer une meilleure collaboration entre l’agriculteur et les autres intervenants, a assuré Noureddine Agrebi précisant que des contrats de production doivent être établis entre les producteurs et les industriels de manière à résoudre les différents problèmes confrontés par les différents secteurs agroalimentaires.

Parmi les autres actions à entreprendre, il a noté qu’on œuvre pour mettre en place des systèmes du paiement des produits agricoles destinés à la transformation (lait, tomate..) selon leur qualité.

 

Source : africanmanager.com

 

 

 

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