Tomate : Maroc vs UE, un match qui se joue depuis des années

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La guerre de la tomate continue depuis quelques semaines. L’alarme a été déclenchée pour la première fois à Marseille où le marché de Saint-Charles, principal point d’entrée des produits alimentaires en Europe, a enregistré en octobre une augmentation de 66% des importations et une augmentation de 55% en novembre, alarmant les producteurs du vieux continent. Les producteurs espagnols, français et italiens se sont réunit pour freiner ces exportations et ont attiré l’attention de la commission européenne à ce sujet.

Sur l’ensemble du bassin méditerranéen, la guerre juridique de la tomate a été menée pendant des années. La dernière date du printemps dernier quand  les instances européennes ont adoptées un acte délégué, prévoyant la modification du régime des prix d’accès aux marchés de l’UE des fruits et légumes marocains. Les professionnels marocains du secteur agricole avaient manifesté près du siège de la délégation de l’Union Européenne à Rabat, protestant contre cet acte.

Les querelles constantes avec le Maroc peuvent émerger des politiques agricoles du bloc jusqu’en 2020

Le royaume marocain est le cinquième exportateur de tomates dans le monde entier. Les exportations de tomates représentent 53% du total des exportations dans le secteur agricole marocain avec une moyenne annuelle de 450 000 tonnes, au moins jusqu’en 2013, avec un chiffre d’affaires de 3 500 millions de dirhams (environ 315 millions d’euros). La somme représente 11% de la valeur totale des exportations des produits alimentaires. Le marché européen absorbe 85% des exportations de tomates, en particulier du type ronde, qui arrivent principalement en France et en Espagne, un peu moins en Italie. Un système de quotas, la valeur forfaitaire des importations et les exemptions des droits de douane réglementent les prix bien que l’équilibre est précaire. 

Le protocole d’accord entre l’Europe et le Maroc attribue à l’Europe le droit d’intervenir lorsque les importations marocaines dépassent les niveaux moyens afin de ne pas perturber le marché et déstabiliser le secteur, comme c’est le cas actuellement, selon les producteurs européens.

Source : ansamed.info

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