Tesco lance une restructuration et baisse ses prix pour reconquérir ses clients

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Le groupe britannique de distribution Tesco a annoncé jeudi une série de mesures d’économie et de restructuration pour financer des baisses de prix sur des centaines de produits afin de tenter de reconquérir ses clients et enrayer le déclin de ses ventes.

Le groupe britannique de distribution Tesco a annoncé jeudi une série de mesures d’économie et de restructuration pour financer des baisses de prix sur des centaines de produits afin de tenter de reconquérir ses clients et enrayer le déclin de ses ventes.

Dave Lewis, directeur général depuis septembre, a ainsi levé le voile sur son plan très attendu, avec notamment la fermeture de 43 magasins britanniques non rentables, l’annulation de l’ouverture d’autres nouveaux supermarchés, le déménagement de son siège et la décision de ne pas payer de dividende final au titre de l’exercice 2014/15.

L’enseigne, en difficulté chronique, va aussi réduire ses investissements et vendre ses activités dans l’internet Tesco Broadband et Blinkbox à l’opérateur télécom TalkTalk pour une somme non précisée. Elle envisage aussi la vente de Dunnhumby, spécialisée dans les données sur les consommateurs.

« Nous devons réaliser des changements très difficiles. Je suis tout à fait conscient que les conséquences de ces changements sont significatives pour toutes les parties prenantes dans notre entreprise mais nous sommes confrontés à la réalité de la situation », a déclaré Dave Lewis, un ancien d’Unilever.

Tesco, qui n’a pas dévoilé à ce stade l’éventuel impact sur l’emploi, va également restructurer ses fonctions centrales, simplifier la structure de la hiérarchie dans ses magasins et augmenter la flexibilité du temps de travail pour réaliser des économies de près de 250 millions de livres (319 millions d’euros) par an au prix d’une dépense exceptionnelle de 300 millions de livres.

– Des baisses de prix face à Aldi et Lidl –

Ces économies doivent financer des baisses de prix sur des centaines de produits pour reconquérir les clients, tentés par les concurrents à bas prix comme les allemands Aldi et Lidl.

Les bouteilles de Coca-Cola et des produits favoris des Britanniques comme la pâte à tartiner Marmite coûteront ainsi moins cher.

Cette offensive n’est que la dernière en date dans la véritable guerre des prix à laquelle se livrent les supermarchés britanniques. Encore mardi, l’enseigne Asda – filiale du géant américain Wal-Mart – avait annoncé un investissement de 300 millions de livres (383 millions d’euros) au premier trimestre pour baisser ses prix sur des produits du quotidien.

Ces annonces stratégiques interviennent dans un contexte difficile pour Tesco, qui a accumulé les avertissements sur résultats l’année dernière et révélé le 22 septembre une erreur comptable ayant conduit à une surestimation de ses bénéfices de 263 millions de livres, une affaire qui fait l’objet d’une enquête judiciaire.

Pour la période de Noël (les six semaines achevées le 3 janvier), le groupe a encore vu ses ventes à périmètre comparable hors essence reculer de 0,6% dans l’ensemble et de 0,3% au Royaume-Uni. Mais ce résultat est nettement moins mauvais que la tendance récente.

« Il reste beaucoup à faire mais nous avons pris les premières mesures importantes pour aller dans la bonne direction », a assuré Dave Lewis.

Les investisseurs ont en tout cas accueilli très favorablement ces annonces. Après des mois de contre-performance, l’action Tesco a clôturé jeudi en très forte hausse de 14,97%, à 209,25 pence, réalisant de loin la meilleure performance de l’indice FTSE-100 des principales valeurs.

Les analystes de Barclays ont salué « une claire surprise positive sur les ventes au Royaume-Uni tandis que le plan stratégique contient pour sa part un certain nombre de décisions audacieuses de la nouvelle direction ».

« Il faudra voir s’il était justifié que le titre rebondisse de 15% aujourd’hui – l’équivalent de 2,5 milliards de livres sa capitalisation boursière supplémentaire », a nuancé Tony Cross, analyste chez Trustnet Direct. « Mais l’arrêt du régime de retraite fondé sur le salaire de fin de carrière et la décision de mettre au tiroir certains plans de développements a touché la corde sensible à la City ».

Source : lavieeco.com

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