Sit-in dans le secteur agricole, une mode ou un moyen de chantage ?

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M. Said Moursi, un ouvrier qui, selon Chtoukapress, a été viré de son poste de travail par  la société “AZURA“  (Socité Maraissa normalement) et qui a décidé de faire un Sit-in illimité devant l’entreprise jusqu’à l’obtention de ses revendications. Ce n’est ni le premier cas, et certainement pas, le dernier si des mesures sérieuses ne sont pas prises contre un phénomène qui tente de se généraliser et devient beaucoup plus un moyen de chantage qu’un moyen de protestation qui gène le fonctionnement normale des entreprises agricoles.

Selon Chtouka press,  l’ouvrier en question a effectué un sit-in  ouvert depuis le dixième jour du mois de Novembre de cette année devant l’entrée de l’entreprise « Azura » sur la route nationale n ° 1, commune Inchaden. « Moursi a entamé cette forme de protestation après avoir été expulsé d’une façon “arbitraire“ comme il a décrit dans une interview accordé à Chtouka press, après avoir servi pendant environ 15 années de travail dans l’entreprise citée en haut. Il raconte que la société l’a expulsé en raison de son activité syndicale…“

Cependant, il faut noter que ces entreprises font travailler des centaines, voire des milliers de personnes. Et si à chaque différend avec un employer celui-ci entame un sit-in on risque de se retrouver avec un camp de réfugiés ! 

Ce phénomène de Sit-in, effectué par un petit groupe, voire une seule personne, devient de plus en plus inquiétant. En effet, certains ouvriers y ont recours pour soutirer de l’argent à l’entreprise et aller travailler ailleurs dès le lendemain.

Si on dit que l’ouvrier et le maillon le plus faible et qu’on doit le protéger, on doit aussi protéger l’entreprise de ce comportement insensé et illégal. Rappelons qu’il y a plusieurs entreprises agricoles à Souss-Massa ont fait faillite ; des entreprises qui embauchaient des milliers d’ouvriers. Il faut protéger les ouvriers en protégeant les entreprises de l’excès de zèle et de l’abus de certains ouvriers qui s’adossent à certains syndicats et commencent à menacer les entreprises.

Les entreprises agricoles ont fait des efforts sur le volet social. Certes, des améliorations des conditions de travail et des revenus des travailleurs sont encore nécessaires. Mais ceci doit être fait dans un esprit gagnant-gagnant.  Les moyens de revendications reconnus par la loi sont connus, alors que le sit-in par une ou deux personnes ne doit en aucun cas être accepté. On doit protéger les ouvriers en leur expliquant qu’en cas de litige, il y’a le recours à la justice quand nos droits sont bafoués et que le sit-in est le dernier recours utilisé, après avoir usé tout les moyens possibles sans réussir à obtenir justice. Ce n’est, généralement pas le cas avec ces ouvriers à qui l’entreprise propose même un règlement à l’amiable. 

Il est temps pour les agriculteurs, via leurs associations et groupements, d’ouvrir un dialogue sain avec les syndicats sous l’arbitrage des autorités, dont l’objectif principal, serait un accord sur les améliorations des conditions des travailleurs à apporter et la protection des entreprises des abus et des excès de zèles de certains travailleurs. 

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