Région d’Essaouira : un village solaire pour préserver l’Arganier

Inauguré le 27 octobre dernier dans la région d’Essaouira, le village solaire autonome d’Idmjahdi (commune d’Ounagha) est le premier du genre en Afrique, et il est la réalisation d’un projet aux champs d’action multiples. Ou comment l’autonomie énergétique peut participer au développement social et à la préservation d’un arbre : l’Arganier. Fabriqué à Essaouira décrypte les finalités en 5 points d’une initiative vertueuse.

Le principe :
Avec un coût global d’environ 1,4 millions de Dirhams (120 000 euros), le projet du village solaire d’Imjahdi consiste à élaborer un complexe entièrement alimenté par l’énergie solaire au cœur de l’arganeraie. Son enjeu consiste à créer une filiale écoresponsable et durable où l’huile d’argan dans le respect de l’environnement et des femmes qui travaillent pour la produire.

Améliorer des conditions de vie et de travail :
En assurant l’autonomie énergétique du village grâce aux panneaux solaires, le projet permet à la population de profiter des installations électriques communes (éclairage public, hammam, station de pompage de l’eau, four à pain) et de mesurer aussi les avantages d’une telle ressource renouvelable chez eux par le biais des installations individuelles. Le bâtiment et l’atelier du village destinés à la fabrication de l’Huile d’Argan sont également alimentés en énergie solaire pour le confort de la coopérative arganière féminine locale.

Préserver l’Arganeraie et les savoir-faire :
Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en tant que réserve de la biosphère, l’Arganeraie Marocaine a tout intérêt à développer une filiale écoresponsable et durable dans le respect de l’environnement et des femmes qui y œuvrent. Une démarche à laquelle participe la création de l’Atelier des Savoir-Faire ancestraux, dans le cadre du village solaire, dont le projet a été coordonné par la Fondation Mohammed VI pour la Recherche et la Sauvegarde de l’Arganier.

Un développement économique à la clé :
Avec l’appui de la Province d’Essaouira et de la Commune d’Ounagha, le projet fut co-financé par la marque Le Petit Olivier (fabricant de cosmétiques Bio à partir de produits naturels), et le groupe Intermarché, son principal distributeur en France. A l’enjeu écologique et social s’ajoute la perspective économique grâce à ces deux investisseurs qui entendent ainsi soutenir la filière arganière et maîtriser leur approvisionnement. La coopérative répond pour cela aux normes internationales.
On reprendra à ce propos la formule d’Alain Kerrien – ambassadeur et pionnier de la filière arganière depuis le début des années 2000 – qui résume assez bien l’enjeu du projet : « On peut faire du bio, du durable tout en aidant les gens et en gagnant de l’argent. »

Des perspectives pour d’autres villages au Maroc et en Afrique :
La mise sous tension du village a eu lieu le 27 octobre matin en présence de M. André Azoulay, conseiller du roi Mohammed VI et président de la Fondation Mohammed VI pour la recherche et la sauvegarde de l’Arganier, et de l’ensemble des parties prenantes et administrations locales.
Une réalisation qui a valeur d’exemple pour d’autres villages du Maroc et ailleurs en Afrique où la ressource énergétique constitue la pierre angulaire de toute une filière.

Source : essaouira.madeinmedina.com

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