Pourquoi la Turquie est le meilleur ami de la Russie pour le développement des serres ?

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La Turquie et la Russie, sont actuellement deux grands acteurs dans le développement de l’industrie mondiale des serres. La relation chaleureuse entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc PM RecepTayyip Erdoğan entraîne non seulement un partenariat très stable en ce qui concerne le commerce et l’énergie, mais aussi en termes d’échange de connaissances pour le développement des serres. 

Au GROWTECH Eurasie nous avions une chance d’apprendre davantage à propos de ce sujet auprès de Mehmet Sait Gucin et Ertugrul Sahin de Artcan; une société turque qui est impliquée dans la réalisation d’un grand nombre d’entreprises de production sous serres dans la région du Caucase. Ils accompagnent de nombreux investisseurs russes qui veulent intégrer ce domaine; en concevant un plan complet qui comprend des stratégies de marketing, la structure et la technologie des serres et même leur gestion totale. 

“Nous réalisons des projets complets qui ont un retour sur investissement garanti pour les investisseurs », a déclaré Mehmet Sait de Artcan. « Comme vous le savez, une grande marge du capitale russe a été investi dans des projets de serres au cours des dernières années, mais dans certains cas, les investisseurs baissent les bras en raison des multiples difficultés rencontrées lors de l’installation de leurs projets.

Avoir un bon bagage est très important, mais il faut aussi bien étudier les choses avant de commencer. Nous voulons aider les investisseurs, les producteurs et les commerciaux à mettre en place des projets qui soient parfaitement autonomes. 

Les solutions turques 

La stratégie de Artcan s’est avérée être très efficace. Dans le passé, ils ont réalisé des projets complets en Russie qui sont maintenant opérationnels et connaissent un grand succès. Ils ne sont pas seulement des constructions de serres de premier ordre, mais ce sont des projets avec une approche holistique qui comprennent également la stratégie de commercialisation de la production, y compris la réalisation des contrats avec les principaux détaillants. Ils maintiennent des liens étroits avec les sélectionneurs de semences leaders et garantissent la qualité de la culture et de la récolte.

Les exportations augmentent ainsi que les investissements

Mais pourquoi est-ce que les investisseurs russes sont donc affiliés à la Turquie quand il s’agit de ces projets ?

Selon Mehmet Sait de Artcan, c’est un résultat direct des échanges commerciaux entre la Russie et la Turquie. Avec l’embargo russe qui a bloqué les importations de produits alimentaires provenant de plusieurs pays européens et occidentaux en réaction aux sanctions imposées à la Russie, les producteurs turcs y voient une occasion pour stimuler leurs exportations. La Turquie prévoit d’augmenter les approvisionnements alimentaires vers la Russie à 3 milliards de dollars en 2015, passant de 1,2 milliards de dollars en 2013.

Mehmet rajoute: « La Russie est devenue le pays d’exportation principale de la Turquie pour les légumes produits sous serre. Il y a plus de 61 000 hectares de production dans notre pays, mais ce n’est toujours pas suffisant pour répondre à la demande de la Russie. La relation entre la Russie et la Turquie est très forte, en particulier sur le marché des productions sous serres. C’est pourquoi les investisseurs s’orientent vers la Turquie s’ils veulent investir dans les serres. En plus de cela, nous sommes habitués à réaliser des affaires avec les Russes, nous savons ce que l’un attend de l’autre, nous arrivons à nous comprendre mutuellement “.

Crise en Russie

Mais est ce que la chute de valeur du rouble a eu un effet sur les investissements dans des projets à effet de serre? 

Nous avons entendu parler que certains investisseurs ont revenu en arrière, mais cela n’est pas significatif. Selon Mehmet Sait, « Il pourrait y avoir une croissance économique plus faible, mais ce n’est pas une véritable crise. Beaucoup d’investisseurs ont une mentalité différente, et une telle crise n’a pas forcément un effet direct sur leurs décisions. Ce qui compte pour eux c’est les investissements au le long terme, et l’horticulture en fait partie « .

Nature des investisseurs

Mais d’où vient tout cet argent des investissements ? Selon Mehmet Sait, les investisseurs russes de tous secteurs sont intéressés par le Business des serres en plus du soutien et des subventions que procure le gouvernement.

« La Russie veut assurer son autosuffisance. Le marché est très grand et ne sera pas encore saturé, c’est un endroit intéressant d’investir en ce moment. La production sous serre est un secteur très innovant, il n’est pas le même que l’agriculture traditionnelle. Une serre peut être considérée comme une usine, c’est une entreprise industrielle. D’où la confiance accordée à ce secteur en tant qu’un bon investissement. S’il n’est pas assez compétitif, les techniques de culture peuvent être améliorées afin de produire plus efficacement. « 

Source : hortidaily.com

 

 

 

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