Najat EL KARZ – Duroc : quand l’agriculture parle au féminin ! (épisode 2)

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Dans un monde réservé plutôt aux hommes, Mme Najat El karz, responsable social de la société DUROC, a pu tracer son chemin avec des pas très sûrs. C’est dans une ambiance fraternelle et avec un sourire généreux que Mme Najat nous a reçu sur son lieu de travail et a accepté de partager avec nous quelques moments forts de son parcours. C’est une dame exceptionnelle  qui connait un front dans son travail, car c’est l’une des rares dames dans le secteur agricole qui a su gravir les échelons et s’imposer tout en gardant son côté féminin et sa bonne humeur. 

HTN : Quelle est votre source d’inspiration et de motivation qui vous permet d’être toujours en bonne humeur et de jouer un rôle de médiatrice entre la direction et la masse ouvrière à Duroc?

E. Najat : Premièrement, la confiance des patrons et l’autonomie qu’ils m’accordent me donnent le sentiment que je travaille dans ma propre entreprise. Aussi, le climat de travail au niveau des équipes de direction et d’encadrement est une grande source de motivation et d’énergie pour moi. Enfin, ma proximité avec les responsables des domaines et les agents de maîtrise, leur sens de l’engagement et le respect qu’ils me témoignent me donnent beaucoup de satisfaction dans mon travail. Pour la pérennité de la société, je dois être garante de la paix sociale. Je prends cette responsabilité avec le plus grand sérieux et je m’investis dans l’écoute et la proximité avec la main d’œuvre et les partenaires sociaux afin de rapprocher les intérêts et installer un climat d’entente et de collaboration positive.

HTN : A l’origine vous vous occupiez des aspects techniques alors qu’actuellement vous êtres responsable du volet social, comment ce changement s’est-il opéré ?

E. Najat : Je ne m’occupe pas uniquement de l’aspect social, je continue toujours à gérer les opérations de production de tous les domaines. Les deux éléments sont indissociables pour garantir le résultat. Je suis reconnue pour ma fibre sociale ce qui m’a amené à porter la casquette de médiatrice et garante de la gestion sociale. L’équité et la garantie des droits des ouvriers fait partie de ma profonde conviction c’est ainsi que je prends ce rôle avec le plus grand sérieux.

HTN : En tant que responsable social au sein d’un aussi grand groupe comme Duroc, pouvez-vous nous dire quels sont les principaux obstacles que vous rencontrez?

E. Najat : Malgré les contraintes du secteur et le climat conflictuel qui peut, éventuellement, exister généralement dans la profession, nous avons réussi à Duroc à instaurer une culture du dialogue permanent et nous avons beaucoup œuvré pour trouver les bons compromis entre les intérêts des ouvriers et les exigences de rentabilité et d’efficience auxquelles la société doit répondre, surtout que la pression sur les coûts de production ne cesse de monter.

HTN : Vous, qui êtes en contact direct avec les ouvriers, et en comparaison avec une dizaine d’année passée, comment la main d’œuvre a-t-elle évolué ?

E. Najat : C’est vrai que le secteur agricole a connu un éveil politique ces dernières années, mais Duroc a été proactive dans le sens où elle a été l’une des premières sociétés à s’aligner sur les standards sociaux à l’international depuis quelques temps déjà. Cela a été accompagné par plusieurs compagnes de formation et de sensibilisation au profit des agents de maîtrise et des ouvriers en usant de moyens accessibles telles que les pièces de théâtre pour expliquer aux ouvriers leurs rôles et leurs droits. Dans le cadre de la motivation des ouvriers, le groupe a créé l’association SANADY pour le soutien scolaire en faveur des enfants des ouvriers pour réduire le taux élevé d’abandon scolaire.        

HTN : On dit que « La vie ne se mesure pas au nombre de souffles que vous prenez, mais par les moments qui nous coupent le souffle ». Pouvez-vous nous citer quelques moments qui vont ont coupés le souffle durant votre parcours professionnel.

E. Najat : Je citerai deux évènements qui m’ont particulièrement marqué. Le premier a eu lieu il y a 15 ans, lorsque je fus agressée par arme à feu lors du transport de la paie des ouvriers. J’ai risqué ma vie lors d’une poursuite en voiture où les agresseurs ne voulaient pas me lâcher d’une semelle sur une route rurale difficile. Je n’ai pas cédé à leurs menaces car je voulais que la paie soit parvenue à ses bénéficiaires. Je me suis armée de courage et j’ai fini par mettre à échec leur tentative.

Le deuxième évènement est une réelle récompense pour le travail et l’investissement de plusieurs années lorsque Duroc a été honoré par une visite royale en 2011. La visite de SM le Roi Mohamed VI à l’un de nos domaine et la station de conditionnement atteste de l’avancé technologique que nous avons pu assurer surtout en termes d’économie de l’eau et la protection de l’environnement. 

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1 réponse

  1. read article dit :

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