Mobilisation des français pour sauver l’agriculture nationale

Alors que les agriculteurs avaient peur de ne pouvoir effectuer la récolte depuis la mise en place des mesures de confinement, un appel aux citoyens aura permis de trouver la main-d’œuvre nécessaire pour effectuer cette tâche.

La plateforme numérique « Des bras pour ton assiette », lancée en France pour mettre en relation les agriculteurs et la main-d’œuvre, connaît un vif succès, malgré le scepticisme de certains agriculteurs lors de sa mise en place. Plus de 200 000 personnes ont répondu à l’appel lancé par le gouvernement pour aider les agriculteurs. Pour de nombreux jeunes et chômeurs, il s’agit d’une bonne occasion de bonifier leurs allocations chômage et de soutenir l’effort national. 

Jocelyn Chabot, un agriculteur spécialisé dans la production traditionnelle d’asperges blanches à Jablines, en Seine-et-Marne, témoigne : « Les employés, mes cueilleurs, sont d’origine espagnole, ils viennent d’Andalousie tous les ans. Donc, premier problème, la cueillette. J’emploie toujours la même famille élargie, je les héberge. Mais comment cueillir les asperges cette année ? D’habitude, j’ai pas du tout de main-d’œuvre française ». Cette aide nouvelle pour lui implique certaines contraintes : « On ne peut pas les faire travailler toute une journée. Ils n’y arriveraient pas. Normalement, on classe et on vend les asperges par catégorie. Tête fine, asperge blanche ou verte, mais cette année, on mélange tout », explique-t-il.

En ce qui concerne la distribution, certains ont mis en place des drives, mais M. Chabot ne peut recevoir sa clientèle habituelle en raison des règles de distanciation sociale. Il a donc « démarché toutes les grandes surfaces de la région ». « L’accueil est plutôt bon, c’est positif », explique le producteur. « Le prix reste correct, très correct justement, vu le manque de marchandise qui vient de l’étranger. Donc, ça demeure un plus pour moi évidemment ».

Les grandes surfaces favorisent les produits français durant la crise. Valentin Rosset, directeur adjoint d’une grande surface vendant les asperges de M. Chabot explique qu’il n’a pas hésité une minute à accepter l’offre de l’agriculteur : « on va faire un présentoir pour les mettre en valeur et souligner que c’est un produit de chez nous, de France. Les gens sont quand même à la recherche aussi de produits dont ils connaissent l’origine, de produits qui ne sont pas ultra transformés et en lesquels ils ont un peu confiance ».

Source : https://www.freshplaza.fr

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