Marché mondial : le pomelo

Le marché du pomelo se trouve actuellement dans une phase de transition entre les hémisphères nord et sud. La saison espagnole touche à sa fin, tout comme les campagnes turque et israélienne. La demande a été bonne dans de nombreux pays européens, mais beaucoup ressentent également l’impact de la pandémie. Dans l’hémisphère sud, en Afrique du Sud, la récolte a déjà commencé. La quantité de fruits sur les arbres est importante et les volumes devraient être supérieurs à ceux de la saison dernière.

Pays-Bas : bonne saison pour le pomelo
Selon un importateur d’agrumes néerlandais, la demande en pomelos a été particulièrement bonne tout au long de la saison. « En raison du coronavirus, la demande de produits de longue conservation de façon générale et d’agrumes en particulier est très bonne. Les saisons turque et espagnole sont sur le point de se terminer, ce qui est bénéfique pour la fin de la saison israélienne. Le pomelo sud-africain a pris du retard et cela crée des opportunités supplémentaires pour la production israélienne, que nous livrons jusqu’à la fin du mois d’avril. Les prix se situent actuellement autour de 16,50-17 euros ».

Belgique : le marché est dans l’attente de l’arrivée du pomelo sud-africain
La demande de pomelos n’a pas été particulièrement bonne ces derniers temps. Un importateur belge affirme que la qualité des fruits en provenance de Turquie et d’Espagne s’est quelque peu détériorée. « Le gel en Espagne n’a pas favorisé la qualité ». Les premiers pomelos sud-africains sont attendus à partir de la semaine 17 ; le négociant espère une nouvelle bonne saison, comme celle de l’année dernière.

Allemagne : le pamplemousse remplace le pomelo 
Dans le commerce allemand, le marché est dominé par le Star Ruby espagnol. On trouve également de petits volumes en provenance de Turquie et des États-Unis (Floride). Cette dernière origine occupe actuellement une place mineure du fait des droits de douane et des prix commerciaux élevés.

Dans l’ensemble, la consommation de pomelos semble décliner progressivement en Allemagne. « Le pomelo occupe une place encore limitée dans le commerce des agrumes et perd peu à peu du terrain face à des produits plus tendance, notamment les pamplemousses, mais aussi face à des variétés d’orange innovantes et modernes », explique un négociant.

Royaume-Uni : une saison du pomelo stable
Au Royaume-Uni, les pomelos à cette période de l’année sont fournis essentiellement par Israël, l’Espagne et la Turquie. La saison a été stable, tant au niveau de la demande que des prix. On observe également une certaine offre de pomelos en provenance de Floride, un produit très apprécié en Europe. Tous les supermarchés du Royaume-Uni ne les proposent pas. Les prix des pomelos de Floride sont généralement environ 50 % plus élevés que ceux des produits d’Espagne et de Turquie.

La saison sud-africaine est sur le point de commencer. Les pomelos de cette nouvelle campagne arriveront à partir d’avril et prendront, comme chaque année, la place en rayon des fruits européens plus anciens.

Italie : le pomelo est prisé par les détaillants
En raison de la fermeture du secteur de la restauration, le pomelo connaît des moments difficiles. Les prix de gros sur le marché de Bologne fluctuent entre 1,00 et 1,30 euro/kg, selon la qualité et l’origine. Les pomelos espagnols et israéliens sont plus chers que ceux de Chypre. Dans l’ensemble, le pomelo est assez populaire auprès des détaillants. Jusqu’à récemment, il était également en progression dans le circuit de la restauration, mais la pandémie a provoqué un effondrement des commandes.

Les pomelos actuellement sur le marché arrivent principalement d’Espagne, d’Israël, de Turquie, de Chypre et de Floride. La Sicile compte également quelques petites zones de production. Depuis quelques années, les fruits de Turquie et de Chypre sont de plus en plus présents sur les marchés italiens. En été, le fruit est importé d’Afrique du Sud et de Floride, même si le pomelo américain souffre parfois de quelques défauts au niveau de la peau. Ces dernières années, le pomelo rose enregistre une croissance fulgurante par rapport aux variétés traditionnelles.

En Sicile, la saison de production du pomelo est stable. La durée de production est assez longue. Dans la partie sud-est de la Sicile, la commercialisation commence plus tôt que dans les autres zones de production. Ici, les fruits sont récoltés à pleine maturité dès la mi-octobre. Le produit reste disponible jusqu’en mars/avril. Un négociant indique que le pomelo rouge Star Ruby se vend en moyenne 1,00 euro/kg, avec des fluctuations de 20-25 % (à la hausse et à la baisse) entre le début et la fin de la saison.

Espagne : une récolte emballée en moins d’un mois
La récolte des pomelos en Espagne devrait se terminer entre la mi-avril et la fin avril. Comme pour les autres agrumes, la demande est faible, vu que le produit compte principalement sur l’industrie hôtelière. Le pomelo est un produit très utilisé dans les jus, les cantines scolaires et les petits déjeuners des hôtels. Depuis le début de la pandémie, la consommation a fortement diminué. En revanche, dans les supermarchés, les ventes se déroulent mieux. Les prix à l’origine sont restés relativement stables, entre 0,25 et 0,28 euro le kilo en moyenne, sauf exception. Toutefois, la récolte de cette année est inférieure de 10 à 15 %.

L’offre de pomelos européens est en baisse. L’Espagne devrait terminer sa récolte dans un mois environ tandis que la Turquie et l’Égypte devraient la finir encore plus tôt. Les exportateurs pensent qu’ils se trouveront tout seuls sur les marchés européens pour le reste de la saison espagnole, car les volumes en provenance des autres pays de l’hémisphère nord se raréfient. De plus, à l’arrivée du printemps, les ventes seront de nouveau stimulées par le beau temps.

En ce qui concerne les pomelos de Floride et du Texas, suite au changement de présidence aux États-Unis, l’augmentation des taxes douanières de 25 % a été levée. Toutefois, cette décision est arrivée trop tard dans la campagne pour faire une réelle différence sur les deux marchés.

Israël : forte hausse de la demande de pomelos
Les exportations de pomelos d’Israël ont été très bonnes cette saison. Le pays a expédié beaucoup de fruits vers la Chine, surtout des pomelos rouges Sunrise (Star Ruby) et des pomelos verts Sweetie. La saison en Israël touche à sa fin, ce qui fait grimper la demande en flèche, vu qu’il y a une pénurie sur le marché et que les pomelos encore disponibles sont de gros calibres, alors que la Chine préfère les petits. Les volumes sont similaires à ceux de la saison dernière, bien qu’ils aient été légèrement faibles au début de la campagne en raison du coronavirus.

États-Unis : forte demande de pomelos
L’année dernière, la Floride a étendu ses surfaces d’agrumes de 600 hectares. Cette saison, la production de pomelos a doublé. On s’attend à ce qu’elle double encore l’année prochaine. La demande de pomelos, quant à elle, reste stable. « La demande a un peu augmenté depuis les gelées au Texas, mais nous n’avons pas vu une hausse significative », déclare un négociant. Les producteurs attendent la saison prochaine pour mesurer l’impact réel du gel. Les prix restent semblables à ceux de l’année dernière.

Un négociant précise que sur la Côte ouest, l’offre de pomelos en provenance de Californie est en baisse. « Le Texas a terminé plus tôt, entraînant une augmentation de la demande. Certaines régions de Californie s’y préparent ». D’autres grands transporteurs qui se procurent des fruits en Californie du Sud ont démarré depuis un mois environ et continueront jusqu’en août-septembre. Le négociant affirme également que la demande est plus forte cette saison, avec des prix en hausse.

Pour ce commerçant, la pression sur la production californienne pourrait également ouvrir des opportunités pour le Mexique. « Le Mexique vient d’achever les expéditions d’une de ses régions productrices, mais celles-ci reprendront probablement en mai. »

Afrique du Sud : un volume plus important que l’année dernière attendu
« La récolte a commencé et la couleur des fruits est très belle », confie un exportateur. « Les arbres regorgent de beaux fruits ». Le volume devrait être nettement supérieur à celui de la saison dernière. Les conditions météorologiques entre la période de floraison et la nouaison des fruits ont été idéales ; douces, avec des averses occasionnelles.

Quelques-unes des principales zones de production de pomelos ont connu un temps sec, mais les pluies de l’été dernier ont été favorables aux réserves d’eau. Les calibres devraient se situer entre 40 et 50.

Chine : une offre de pomelos très limitée
L’année dernière, les conditions du marché pour les pomelos importés étaient particulièrement mauvaises. De nombreux importateurs ont perdu de l’argent, si bien que les entreprises ont décidé de ne pas en importer beaucoup cette année. Par conséquent, les volumes actuellement disponibles sont plutôt faibles. Les produits disponibles actuellement sur le marché proviennent essentiellement d’Égypte et d’Israël. La part du pomelo espagnol est très limitée.

Cette année, les prix du pomelo sont étonnamment élevés. Le prix du Star Ruby égyptien avoisine les 330-370 yuans/5 kg. La saison du pomelo égyptien est presque terminée, mais on trouve encore des produits sur le marché ; cependant, la qualité se dégrade un peu. Le pomelo sud-africain sera bientôt de retour sur le marché. Normalement, sa qualité est la meilleure parmi toutes les origines. Le prix atteindra au moins 300 yuans/boîte. Il devrait rester élevé jusqu’à la mi-mai, lorsque de gros volumes de pomelos sud-africains arriveront.

Source: www.freshplaza.fr

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