Les fruits et légumes flambent!

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Les prix des fruits et légumes flambent. Parfois sans commune mesure avec l’offre, voire par rapport aux prix de gros. C’est pratiquement du simple au double entre la vente au gros et celle au détail.

Entre les perturbations dues aux inondations dans le Souss et la spéculation  la plupart des fruits et légumes ont vu leurs prix doubler.

La tomate dont le prix sur le marché de gros de Casablanca était négocié lundi 8 décembre aux alentours de 4,50 DH/kg est revendue au détail entre 8 et 10DH/kg selon les quartiers. Il en est de même pour les oignons secs, les haricots verts et les courgettes.

L’intermédiation est pléthorique entre le producteur et le consommateur, avec au passage le prélèvement d’importantes marges. Des gains qui dépassent souvent la recette du producteur. Ces intermédiaires sont aussi légion au niveau des marchés de gros. Ils participent activement au renchérissement des transactions, quitte à recourir à l’entente sur les prix d’achat et au stockage si, la tendance à la spéculation s’annonce durable. Des «marchands» de produits agricoles qui se sont érigés depuis belle lurette puissant lobbying. Sinon comment expliquer les multiples et vaines tentatives du ministère de l’Agriculture à réformer les marchés de gros? Que dire également de l’expérience avortée de l’interprofession agrumicole à pénétrer directement les centrales d’achat sans passer par ces mêmes plateformes de gros? Une situation qui irrite la tutelle mais dont le déclic dépend beaucoup plus du ministère de  l’Intérieur. Seulement, ce département tout comme le Commerce et l’Industrie, voire même les autorités locales ont la possibilité de limiter les dégâts sur la bourse de la ménagère et le revenu des agriculteurs. Les deux catégories qui subissent les conséquences de la cascade d’intermédiaires et de la spéculation. Certes, le marché des produits agricoles est libre mais le défaut d’affichage des prix est sanctionné par la loi. Or, l’affichage se base sur la facturation à l’achat, les frais d’approche et la marge bénéficiaire. Une fois, ces paramètres respectés, il n’y aurait certainement pas de place à la pratique de prix prohibitifs. Et c’est dans ce contexte que le contrôle doit sévir.
L’«effet» intempérie est souvent mis en avant pour renchérir les prix. Terrains impraticables, cherté de la main d’œuvre agricole, coûts de transport élevés… Sauf, qu’on met tout cela sur le dos du producteur même si, ce dernier a cédé la totalité de sa récolte sur pieds. Ce qui a été le cas des dernières intempéries qui ont frappé de plein fouet la région d’Agadir. Une région qui compte pour le premier fournisseur du pays des fruits et légumes. Dans cette région les stocks dans les stations de conditionnement n’ont pas tari. Certes, il y a arrêt de l’export pendant quelques jours mais l’approvisionnement du marché local est resté normal avec le concours des autres zones, notamment le Gharb, Doukkala et l’Oriental pour ce qui est la clémentine. Il n’empêche que la spéculation a tourné au régime turbo.

Source : leconomiste.com

 

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