Le Maroc négocie un prêt de 155 millions de dollars avec la BAD

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Cent cinquante-cinq millions de dollars. C’est le montant du prêt en négociation entre la Banque africaine de développement (BAD) et le Maroc pour financer un nouveau programme d’appui au Plan Maroc vert (PMV).

Selon nos informations, ce prêt, sous forme d’appui budgétaire, devra être accordé en 2015. Il financera la modernisation et l’amélioration de la compétitivité du secteur agricole, deux objectifs au cœur du PMV.

Concrètement, il s’agit de contribuer à l’amélioration de la gouvernance et de la gestion du secteur de façon durable, à la modernisation des infrastructures, notamment hydro-agricoles, à la valorisation des produits agricoles et au développement de la productivité. La promotion du climat des affaires, de la chaine de valeur, une meilleure implication du secteur privé ainsi qu’une meilleure articulation et synergie entre le PMV et les diverses stratégies, dont celle industrielle, figurent également en bonne place. Le programme vise en effet une meilleure connexion par les infrastructures de transport des zones de production aux zones de transformation et de consommation, mais aussi l’amélioration de la modernisation et la compétitivité du secteur agro-industriel par les réformes permettant une meilleure coordination des acteurs afin de lever les freins au développement des chaînes de valeur tout en préservant les ressources (dont l’eau).

L’appui de la BAD a également des objectifs sociaux et environnementaux, dont la promotion du genre, l’économie d’énergie et la protection de l’eau agricole. Ce prêt s’inscrit dans la stratégie d’intervention de la Banque africaine au Maroc pour la période 2014-2016. Dans cette stratégie, la priorité est donnée à deux axes d’intervention : l’amélioration de la gouvernance et le renforcement des infrastructures, de façon à stimuler la compétitivité de l’économie et la croissance verte tout en assurant une meilleure redistribution des retombées de la croissance sur l’ensemble de la population.

Rappelons qu’en juillet 2012 la BAD avait approuvé un prêt de 105 millions d’euros (signé en septembre 2012 à Rabat par Nizar Baraka, alors ministre de l’Économie et des finances, et l’ex-représentante résidente de la BAD au Maroc, Amani Abou Zeïd), destiné également au financement d’un programme d’appui au Plan Maroc vert. Selon la BAD, ce programme d’appui, qui a adopté une approche intersectorielle associant 5 départements, a permis la mise en œuvre de mesures phares telles que la planification de l’eau d’irrigation, la promotion des chaînes de valeur, la mise en place des observatoires régionaux de l’environnement et de la carte nationale d’irrigation.

Dans ce contexte, six lois ont été adoptées. En parallèle, la Banque a mis en place une assistance technique pour la promotion des jeunes entrepreneurs agricoles, en vue de répondre à la problématique de l’emploi des jeunes en milieu rural. Notons que le portefeuille actif de la BAD au Maroc est constitué de plus d’une trentaine d’opérations en cours d’exécution couvrant six secteurs d’intervention : l’énergie, les transports, l’eau et l’assainissement, le secteur social, le secteur privé et l’agriculture (avec une part oscillant entre 7 et 10%) ainsi que des opérations multisectorielles. Comme annoncé en novembre dernier, les prêts à consentir par la BAD au Maroc pourraient atteindre 930 millions de dollars en 2015 et autant en 2016. Des fonds destinés à des projets dans différents secteurs identifiés grâce à un diagnostic de croissance, réalisé conjointement avec le gouvernement marocain et Millennium Challenge Corporation.

Source : lematin.ma

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