Le Maroc investira 113 millions $ dans des stations de dessalement de l’eau de mer

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Rabat : L’annonce en a été faite en début de semaine à Rabat, par Charafat Afilal, ministre marocaine en charge du secteur de l’Eau. Le Maroc risquant un grave stress hydrique pour les années à venir, a décidé d’agir à l’avance afin d’anticiper ce danger rampant qui le menace. 

Ainsi, un programme d’investissement a été mis en place par le gouvernement, pour doter le royaume d’un bouquet hydraulique à multiples sources. 

Selon Charafat Afilal, ministre chargée du secteur de l’Eau, le royaume, dans ce cadre, prépare le lancement d’un investissement conséquent, chiffré à plus de 1 milliards de dirham (113 millions de dollars), pour se doter d’un réseau de stations de dessalement d’eau de mer, qui seront implantées à Agadir (abrite un projet pilote), Casablanca, El Hoceima et à Tanger. 
Selon la ministre, l’exploitation de la première station de ce projet, est prévue en 2017/2018.

Une vision 2030 pour l’eau

Par ailleurs, la ministre Afilal, citée par le quotidien l’économiste,  a indiqué que le Maroc fait face à un grand défi aux facettes dangereuses pour son avenir, concernant ses ressources hydrauliques. Pour cela, le gouvernement a lancé un plan national de l’eau dont la finalité est de déterminer les besoins et les ressources à mobiliser d’ici 2030 en plus de définir des sources alternatives aux barrages, qui ont perdu de leur efficacité. 
Selon Charafat Afilal, « les barrages deviennent une technique couteuse au Maroc, à cause de la rareté des sites adéquats pour leur construction« . Leur coût, a-t-elle démontré, est devenu plus élevé en comparaison avec d’autres technologies, notamment le dessalement d’eau de mer. 
A noter que les investissements prévues dans le Plan national de l’eau nécessite des fonds globaux avoisinant les 230 milliards de DH (26 milliards de dollars) d’ici 2030. Le gouvernement explique Afilal, compterait pour cela sur des PPP (partenariats public privé) afin de pouvoir mobiliser ses sommes.

Les procédés technologiques disponibles pour le dessalement d’eau de mer

Le dessalement de l’eau est un processus qui permet d’obtenir de l’eau douce (potable ou utilisable pour l’irrigation) à partir d’une eau saumâtre ou salée (eau de mer notamment). 

Il existe plusieurs systèmes pour exécuter cette technique : 
• Osmose inverse : cette technique ‘ membranaire’  repose sur une ultrafiltration sous pression au travers de membranes dont les pores sont des ‘trous’ si petits que même les sels sont retenus. Cette technique a un coût énergétique moyen (≈ 4-5 kWh/m3). 
• Distillation multi-effets : ce système fournit une eau très pure ; coût énergétique élevé (≈ 15 kWh/m3).
• Flash multi-étages, ou système flash : il est utilisé dans les pays du Golfe, fournissant une eau dont le taux de sel résiduel est non négligeable; coût énergétique élevé (≈ 10 kWh/m3). 
• Compression de vapeur : il fournit une eau pure ; coût énergétique moyen (≈ 5 kWh/m3). 
• Distillation par dépression : ce système est basé sur le fait que la température d’évaporation dépend de la pression. Il fournit une eau très pure ; coût énergétique faible (≈ 2 à 3 kWh/m3). Il est utilisé pour de petites unités. 
• Distillation par four solaire : le four solaire concentre en une zone restreinte les rayons du soleil, grâce à un miroir parabolique, pour porter à haute température l’élément qui contient l’eau destinée à être évaporée. 
• Électrodialyse : on applique un courant électrique qui fait migrer les ions vers les électrodes. Système très rentable pour les faibles concentrations, l’énergie à mettre en jeu dépend de la concentration en sel. 
• Condensation sur une surface ayant une température inférieure au point de rosée. Fournit une eau pure ; coût énergétique zéro avec un système passif ou faible avec un système actif. Il est utilisé pour de petites unités.

Source : lemag.ma

 

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