Le charançon rouge, tueur de palmier envahi la Tunisie

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Originaire de l’île Bornéo de l’Indonésie, le charançon rouge est un insecte typiquement diffuse en Asie du sud orientale. Il est connu pour les dommages considérables apportés aux plantations de cocotiers (Wattanapongsiri, 1966).

M. Ali Matri explique qu’en 1990, l’espèce a été signalée en Égypte. Son passage en Europe (Espagne) a été inévitable en 1994 à cause du commerce de palmiers ornementaux entre les deux pays.

Le premier cas du tueur de palmier a été recensé en France en 2006 puis en Italie en 2007.

Les symptômes d’une attaque par le Charançon Rouge n’apparaissent que bien après le début de l’infestation. Les dégâts internes sont particulièrement importants. Les plantes fortement attaquées perdent la totalité de leurs palmes et meurent après le pourrissement de la partie supérieure du stipe.

Toujours selon M. Matri, en Tunisie les premiers cas sont apparu en 2011 attaquant nos palmiers Phoenix canariensis à Carthage banlieue nord de Tunis, laissant des paysages assez désastreux, des stipes de palmier mort dénudés de leurs palmes. Une inaction a provoqué l’explosion du charançon rouge qui continue dorénavant, année après année de conquérir de nouvelles villes (La Marsa, Sidi Bousaid, Salambo, Le Kram, La Goulette, l’Aouina, Soukra, Raoued, Sidi Thabet, Utique, Ben Arous et Tunis. Les lenteurs administratives et les enjeux politico-financiers n’ont pas permis aux spécialistes de combattre le meurtrier des palmiers dans la règle de l’art.

L’état et le ministère de l’agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche n’ont pas pris ce problème au sérieux. Ils n’ont pas fourni les moyens nécessaires pour une lutte continue et efficace. Quand les dégâts causés par les larves étaient déjà bien avancés stade 3 et 4, ils passaient à l’assainissement mécanique, en sciant à ras toute les palmes, puis en pulvérisant le stipe d’insecticide. Les palmiers moins atteints stade 1 et 2 ont eu droit à la pulvérisation et injection, et les non atteints ont eu une injection préventive. Le traitement n’est pas refait régulièrement et dans les délais. L’injection de benzonate d’emamectime à travers le phloème protège le palmier pendant une année, alors que notre ministères a fourni à nos spécialistes un insecticide injectable qui n’est efficace que 6 mois et malheureusement quand ces produits ne sont plus efficaces, l’injection ne se renouvelle pas à temps.

Chaleur plus humidité donnent un terrain et climat favorable pour une importante multiplication des Charançons qui ont élargi leur colonisation en gagnant de nouveaux territoires, massacrant de plus en plus de palmiers. Aujourd’hui l’avancée de ces tueuses de palmiers dépasse de loin la lutte des spécialistes, qui est limité par les décisions et les moyens fournis par l’état et le ministère de l’agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.

La perte des palmiers entrainera avec elle la perte d’un des symboles de la Tunisie.

 

Source : tuniscope.com

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