L’Afrique devient un producteur leader des fines herbes

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« La culture des fines herbes en Afrique a le potentiel de devenir un secteur leader à l’échelle mondiale », assure Willem Kea, de Greenfresh (société hollandaise spécialisée en importation et conditionnement des fines herbes). Son entreprise  importe des herbes de l’Afrique depuis de nombreuses années. 

Selon Willem, ce continent offre plusieurs avantages importants, notamment la stabilité du climat et les grandes superficies. Au cours des cinq dernières années, le Kenya, l’Ouganda et l’Ethiopie ont tous enregistré une croissance significative pour ces cultures.

Willem prévoit que la demande en herbes fraiches va se consolider davantage dans les prochaines années. « Les consommateurs savent de plus en plus comment utiliser les herbes ». »L’Afrique est en train de devenir un acteur majeur sur ce marché. « Israël a plus d’espèces et de variétés, mais l’Afrique est mieux placée pour une production en masse. »

De grandes superficies

Les prix ne représentent pas l’avantage concurrentiel le plus important pour les producteurs d’herbes en Afrique, explique Willem, mais surtout les conditions climatiques et les grandes superficies. « Au Kenya, il y’a des entreprises avec 50 à 60 hectares consacrés exclusivement à la culture des herbes. En Israël, les producteurs ont généralement des petites superficies et travaillent dans le cadre de coopératives. Si vous comptez fournir de grands lots homogènes, l’Afrique est la meilleure option. »

Climat et LMR

Le Kenya a un climat stable avec un temps printanier et des nuits froides. Selon Willem ces paramètres ne sont pas seulement bénéfiques pour le goût, mais ils conduisent également à une meilleure résultats en termes de résidus de pesticides. » Si les conditions climatiques sont bonnes, la dégradation des matières actives est plus rapide que dans les temps froids. En Israël, les fluctuations météorologiques sont plus probables. Il y’a plusieurs cas de producteurs en Israël qui répondent à toutes les exigences, mais sont confrontés à plus d’incidents de dépassement des LMR. Cela se produit uniquement en raison des conditions climatiques. »

Pour réduire l’utilisation de produits phytosanitaires, les herbes africaines sont également cultivées dans des serres. « Il y a des cultures conduites en plein champs et d’autres sous serres. Cela se fait principalement pour protéger les cultures des insectes, ce qui signifie une utilisation plus faible des pesticides. Une autre partie est cultivée dans les tunnels, en raison de la saison des pluies, les herbes doivent être protégées. »

Les relations commerciales avec l’Afrique ne constituent aucun frein. « L’Ouganda et le Kenya ont des gouvernements pro-occidentaux, il est donc facile de faire des affaires avec eux ». 

La part de l’Afrique à la hausse

« La part des différents fournisseurs varie en fonction des saisons », explique Willem. « Au cours de l’hiver, environ 70% de nos herbes proviennent de l’Afrique. Cependant, le pourcentage de contribution des herbes africaines est plus faible en été. » Dès que l’Europe commence à produire, Greenfresh s’oriente plus vers cette source. « Vous devez être en mesure de fournir toute l’année, mais si le produit parcourt moins de kilomètres il est bien sûr préférable de point de vue écologique. »

La part des herbes kenyanes chez Greenfresh a fortement augmentée ces dernières années. « Si Israël et le Kenya fournissaient 100% de nos herbes, environ 65 à 70% viendraient du Kenya et 30% d’Israël. »

« Nous demandons également à nos producteurs de s’occuper du volet social.  Nos deux principaux producteurs sont certifiés dans ce sens. Nous essayons aussi, autant que possible, de s’orienter vers des cultures biologiques qui est un marché avec un grand potentiel « .

Source : freshplaza.com

 

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