La pastèque peut mieux faire à l’export

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Les chiffres à l’export de la pastèque sont en hausse, mais le Maroc peut mieux faire. Un record de ventes à l’étranger est atteint en 2013 avec 18.000 tonnes pour plus de 100 millions de dirhams alors qu’elles étaient à 4.000 tonnes en 2005 et 8.000 tonnes en 2011.

L’export porte essentiellement sur la mini-pastèque (moins de 4 kilos). Des expériences dans ce sens ont été développées dans la région du Souss qui demeure la première région exportatrice du Maroc.
En revanche, les importations de pastèques sont très limitées et ne dépassent pas 160 tonnes annuellement. Elles sont effectuées en hors saison de la production marocaine, soit  durant les mois de février et mars. Le Sénégal est le principal fournisseur avec près de 75% du volume importé.
La part exportable pour ce fruit est ainsi passée de 0,8% en 2003 à 3% en 2013. Mais elle reste faible comparativement au reste du monde. En tout cas, le ministère de l’Agriculture parle « d’un potentiel et de pistes de progrès non encore exploitées ».  
Le léger mieux réalisé au cours des dernières années est dû à l’effort fourni en matière d’amélioration de la qualité (calibre, couleur, teneur en sucre…) et aussi à la diversification des débouchés.
En 2003, l’essentiel de l’export a été réalisé sur deux destinations: la France (50%) et l’Espagne (46%). Dix ans plus tard, les producteurs-exportateurs se sont orientés vers quatre nouveaux marchés en Europe: Royaume-Uni, Allemagne, Pays-Bas, Italie; et en Afrique, en particulier la Mauritanie. Des changements se sont également opérés au niveau du calendrier d’exportation. Celui-ci est passé d’un mono-pic en avril/mars à un double pic en avril et en juillet. Ainsi la période d’exportation s’est allongée: de quatre mois (de mars à juin) en 2003 à six mois en 2013 (de mars à août).  Ce qui a amélioré le positionnement des exportateurs marocains sur le marché mondial.
Dans le monde, la production de pastèques tourne autour de 105 millions de tonnes. A elle seule la Chine concentre 66% de cette production mondiale. Elle est suivie par la Turquie dont la production est de 4 millions de tonnes. Le reste est éclaté entre plusieurs pays. Mais malgré ces niveaux de production, ces pays ne dominent pas l’export. En tout cas, le Mexique reste le plus grand exportateur de pastèque avec 20% du total mondial et un taux de croissance annuel de 9%. Il est suivi par l’Espagne avec 15% de part de marché  et un taux de croissance annuel de 4%. Viennent ensuite l’Iran (12%), les Etats-Unis (8%), le Vietnam (7%) et l’Italie (6%). « La comparaison du Maroc avec les deux grands exportateurs de pastèques dans le monde montre que les rendements obtenus sont comparables à ce qui se fait dans ces deux pays », note le ministère de l’Agriculture. Dans le Gharb, le rendement à l’hectare de la production de pastèques est de 60 tonnes alors que la moyenne nationale tourne autour de 40 t/ha. L’Espagne, le pays où les rendements sont les plus élevés dans le monde est à un niveau de 47 t/h. Le ministère de l’agriculture parle ainsi de problème de « positionnement à l’export ». Ainsi  un hectare de pastèques cultivé en Espagne génère le double de recettes que la même superficie au Maroc (14.000 dollar/ha contre 6.000 dollar/ha). D’où la nécessité de changer de système de production et d’adapter l’offre marocaine aux exigences du marché extérieur pour plus de compétitivité à l’export.

Source : leconomiste.com

 

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