La Banque mondiale injecte 1,4 MMDH dans l’irrigation au Maroc

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Le conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé jeudi 9 juillet un projet de 150 millions de dollars (1,4 MMDH) visant à améliorer l’utilisation des ressources en eau dans l’agriculture marocaine, un secteur qui concentre 40% des emplois.

Le projet de modernisation de l’irrigation à grande échelle renforcera ainsi les capacités des prestataires de services dans l’optimisation de la gestion d’une ressource limitée. Il permettra à environ 9.300 agriculteurs de disposer de services hydriques fiables dont ils ont besoin pour pratiquer des cultures de plus grande valeur, lit-on sur le site de la Banque mondiale.

Le projet prévoit de faciliter l’accès des agriculteurs à l’eau dans quatre des neuf Offices régionaux de mise en valeur agricole (ORMVA) et, plus précisément, d’appuyer les ORMVA chargés de la gestion des périmètres d’irrigation à grande échelle de Doukkala, du Gharb, du Haouz et de Tadla.

Pour un accès satisfaisant à l’eau

« Dans les périmètres d’irrigation à grande échelle du Maroc, de nombreux agriculteurs ne disposent pas d’un accès satisfaisant à l’eau, ce qui cause un certain nombre de problèmes. Ils sont contraints de gérer l’eau de façon collective sans connaître exactement la quantité utilisée par chacun d’entre eux ni les frais dont ils doivent s’acquitter, ce qui est souvent source de différends », observe Gabriella Izzi, chef du projet et spécialiste senior de l’agriculture à la Banque mondiale.

« En conséquence, les agriculteurs, surtout les petits exploitants, ont tendance à faire des choix peu risqués, ce qui les conduit à produire des cultures relativement peu sensibles au stress hydrique, mais faiblement rentables », précise-t-elle.

Grâce aux investissements en infrastructure, à l’assistance technique et au renforcement des capacités prévus par le projet, les ORMVA pourront aider les agriculteurs à bénéficier d’un accès continu et fiable à l’eau.

Irrigation au goutte-à-goutte

Concrètement, le projet facilitera la mise en place de compteurs d’eau individuels dans chaque exploitation agricole de manière à ce que le volume d’eau consommé puisse être établi de façon précise. L’amélioration du service permettra de recourir à des techniques d’irrigation plus efficientes, telles que l’irrigation au goutte-à-goutte.

« Le projet créera des conditions de nature à permettre aux agriculteurs d’améliorer leurs choix de cultures et d’accroître leur productivité », indique Marie-Françoise Marie-Nelly, directrice des opérations pour le Maghreb à la Banque mondiale. « On estime que la modification des cultures et l’augmentation de leur intensité pourraient entraîner un doublement ou un triplement des revenus des petits exploitants dans l’ensemble des périmètres visés par le projet », souligne-t-elle.

Le projet, approuvé mercredi, s’inscrit dans le cadre de la collaboration du gouvernement marocain et la Banque mondiale dans le secteur de l’irrigation. Il s’agit du deuxième projet visant à appuyer le Programme national d’économie et de valorisation de l’eau en irrigation (PNEEI).

 

Source : leseco.ma 

 

 

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