La bactérie tueuse d’oliviers Xylella, un danger potentiel pour le Maroc

Xylella Fastidiosa, la bactérie tueuse d’oliviers et bien d’autres plantes, n’est pas présente au Maroc, grâce un programme de lutte établi par l’Onssa sur tout le territoire marocain, et surtout au niveau des frontières.

La bactérie, qui date de plus d’un siècle et qui arrive des Etats-Unis, s’est propagée en Europe ces six dernières années. Elle a été détectée pour la première fois en Italie, dans la région des Pouilles en 2013, où des milliers d’arbres d’olivier ont dépéri.

Plusieurs villes européennes sont désormais touchées, notamment la Corse, la France, l’Espagne et le Portugal.

Xylella Fastidiosa est considérée comme l’une des bactéries les plus dangereuses pour les végétaux à l’échelle mondiale, et provoque diverses maladies pouvant conduire à leur dépérissement, voire à leur mort.

« La bactérie n’est pas présente au Maroc » selon Rachid Benali, président d’Interprolive, la Fédération interprofessionnelle marocaine de l’olive.

Joint par Médias 24, M. Benali nous confie que « l’Onssa a établi, ces deux dernières années, un plan de lutte pour éviter la propagation de cette bactérie au Maroc. Parmi ses principales actions, l’Office effectue un contrôle systématique de tous les plants qui arrivent de l’étranger ».

« Les frontières marocaines sont bien protégées et toutes les plantes qui arrivent des pays étrangers sont interdites au Maroc », poursuit-il.

L’olivier, première cible

Au Maroc, l’olivier constitue la principale source de revenus pour 480.000 agriculteurs. C’est également la principale espèce fruitière cultivée au Maroc. Elle occupe une surface de près de 1.070.000 ha.

Si la Xylella Fastidiosa arrive au Maroc, les oliviers seraient sa première cible. La bactérie menace plus de 600 espèces, végétales arboricoles, ornementales et forestières selon le président d’Interprolive, notamment les amandiers, cerisiers, agrumes et surtout la forêt. 

La bactérie se présente sous plusieurs sous-espèces. Une fois le végétal contaminé, il n’existe aucun moyen de lutte ou de traitement curatif pour empêcher le développement de la maladie.

Xylella Fastidiosa, un danger potentiel pour le Maroc

Xylella Fastidiosa est transmise d’un végétal à un autre par des insectes piqueurs-suceurs qui s’alimentent de la sève brute du xylème, explique l’Onssa dans une note sur son site web.

Ainsi, l’importation du matériel végétal en provenance de pays contaminés constitue un grand risque pour l’introduction et la propagation de la maladie.

Au Maroc, Xylella fastidiosa est inscrite sur la liste des organismes nuisibles de quarantaine par l’arrêté ministériel N° 832-02 du 12 juin 2002, relatif au « réglementant l’importation de plantes ou parties de plantes susceptibles d’être infestées par certaines espèces nuisibles de ravageurs animaux ou végétaux ».

La réglementation phytosanitaire nationale stipule des mesures spéciales notamment l’interdiction de son introduction, l’obligation de déclaration de sa suspicion, de lutte et d’éradication en cas de sa détection.

« Le Maroc est indemne de la maladie causée par Xylella fastidiosa. Toutefois il y a des similitudes des conditions climatiques marocaines avec le pays récemment contaminés. La bactérie représente donc un danger potentiel pour le Maroc« , d’après l’Onssa.

Plan de lutte de l’Onssa

Pour éviter l’introduction de la bactérie au Maroc, l’Onssa met en place une batterie de mesures, dont le contrôle systématique de tous les plants arrivant de l’étranger.

L’Office a également mis en place un programme de prospection et de surveillance, ainsi que des structures d’échantillonnage et de diagnostic. En coordination avec Interprolive, l’Onssa organise aussi des séances de formation au profit des agriculteurs pour les sensibiliser.

Et pour finir, M. Benali conseille tous les Marocains résidants à l’étranger (MRE) qui rentrent au Maroc pour l’été, ainsi que les Marocains qui partent en vacances à l’étranger, de n’introduire aucune plante au Maroc.

Source : medias24.com

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