France : Des phytos retrouvés dans la majorité des cours d’eau et eaux souterraines

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Des pesticides ont été décelés dans les cours d’eau, en 2012, sur 89 % des points de mesure en métropole et sur 56 % des points des départements d’outre-mer (hors Guyane), selon le ministère de l’Ecologie dans un ensemble de documents mis en ligne. 

Plus de 20 pesticides différents sont décelés sur plus de 26 % des points de mesure. Ces zones sont localisées en métropole, dans un large tiers nord de la France, en amont du Rhône et plus ponctuellement dans les Pays de la Loire.

Près de 5 % des points de mesure dépassent les normes fixées par la directive-cadre sur l’eau (DCE) sur les pesticides. À une exception près, les dépassements ne portent que sur un seul pesticide à la fois. La Guadeloupe et la Martinique concentrent l’essentiel des dépassements dans les DOM qui sont dus principalement au chlordécone.

En métropole, les dépassements les plus importants sont dus aux herbicides 2,4 MCPA, diuron et isoproturon, plutôt dans la moitié nord du pays et sur les insecticides de la famille des hexachlorocyclohexanes, substances interdites mais très persistantes. Seuls les herbicides 2,4 MCPA et isoproturon sont encore autorisés et employés notamment sur céréales (blé, orge). Depuis son interdiction depuis la fin de 2008, les dépassements liés au diuron se stabilisent autour de 0,5 % des points en 2012.

19 % des points de mesure en eaux souterraines hors normes

38 % des substances recherchées en métropole, soit 221 substances, ont été quantifiées au moins une fois dans les nappes en 2012. Dans les DOM, seules 16 % des substances recherchées, soit 30 substances, ont été retrouvées.

Ces substances pesticides ont été décelées sur 71 % des points de mesure de France métropolitaine et 55 % dans les DOM en eaux souterraines. Les points avec plus de cinq pesticides quantifiés se situent principalement dans un grand quart nord-est de l’Hexagone, dans le couloir rhodanien, et dans un couloir ouest, du sud de la Bretagne au nord des Pyrénées, et au nord de la Martinique. Au maximum, 35 substances différentes ont été retrouvées sur un même point situé en Île-de-France.

En 2012, 363 des 1.951 points de mesure, soit 19 %, ne respectent pas les normes de qualité DCE pour les pesticides. Aux dépassements de norme par substance, qui sont les plus nombreux (13 % des points de mesure), s’ajoute pour 6 % des points, un dépassement de la norme par la concentration totale en pesticides.

De façon générale, ces dépassements sont répartis sur l’ensemble du territoire avec toutefois des secteurs plus préservés comme les zones dites de socle : sud du Massif armoricain et du Massif central, Alpes et Pyrénées. La Corse et le Limousin sont les deux régions sans aucun dépassement observé en 2012.

Les substances causant le plus de dépassements de norme dans les nappes métropolitaines sont toutes des herbicides ou des produits issus de leur dégradation (atrazine, AMPA, métolachlore, bentazone…), à l’exception de l’oxadixyl, un fongicide.

Source :lafranceagricole.fr

 

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