Feu bactérien : Canada en état d’alerte

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Une épidémie sans précédent de feu bactérien ravage actuellement de nombreux vergers des Basses-Laurentides (région administrative du Québec, Canada). L’entretien supplémentaire nécessitera des sommes considérables et affectera les récoltes des prochaines années.

C’est la température en dents de scie des dernières semaines qui est la principale responsable des dommages, et comme les branches affectées doivent être coupées, cela pourrait aussi avoir un impact majeur sur les récoltes des prochaines années. Une situation qui alarme plusieurs pomiculteurs.

« Je me lève à des heures impossibles pour jeter de l’argent à terre, déclare, excédé, Olivier Lauzon, du Verger Réjean Lauzon, à Saint-Joseph-du-Lac. Au lieu de réparer mes réfrigérateurs ou de m’occuper des nouvelles plantations, je passe mon temps à gérer l’épidémie ».  Dans 30 % des vergers, où l’infection est considérée comme très grave, cela peut prendre jusqu’à 300 heures de travail par hectare simplement pour couper les branches touchées par la brûlure bactérienne. La main-d’œuvre additionnelle implique des sommes imprévues, ce qui inquiète les producteurs. Bien que toute la région des Laurentides soit en état d’alerte, Oka et les municipalités environnantes font face à une épidémie d’une ampleur sans précédent.

Récolte 2016

Heureusement, bien que l’épidémie soit majeure, les producteurs ne semblent pas croire que la récolte sera catastrophique. « L’autocueillette et la qualité des pommes ne sont pas menacées, mais c’est le temps investi à m’en assurer qui m’inquiète « , indique Olivier Lauzon. Dans cette optique, un regroupement comptant la députée de Mirabel ainsi que des représentants de l’Union des producteurs agricoles (UPA) et du Syndicat des producteurs de pommes des Laurentides réclame une aide financière au gouvernement afin de subvenir à ce besoin de main-d’œuvre.

Comme la brûlure bactérienne se répand facilement et rapidement, la participation de tout un chacun sera nécessaire. « Ça va prendre un travail d’équipe colossal pour contrôler l’épidémie, affirme Éric Rochon, président des Producteurs de pommes des Laurentides. Il va falloir que la population comprenne que tout le monde doit participer, même ceux qui ne possèdent qu’un pommetier décoratif qui semble inoffensif ».  Des campagnes de sensibilisation sont en cours dans les environs.

Source : laterre.ca

 

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