Europe : 42,8 % des aliments contiennent des résidus mais dans les limites autorisées

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Selon le rapport annuel 2013 de l’Efsa (Autorité européenne de sécurité des aliments) sur les résidus de pesticides dans les aliments, rendu public jeudi 12 mars, « 97,4 % des échantillons alimentaires évalués contiennent des concentrations de résidus de pesticides qui se situent dans les limites légales autorisées, dont 54,6 % sans aucune trace détectable de ces produits chimiques et 42,8 % avec des résidus mesurables ne dépassant pas les concentrations autorisées. « 

Seuls 1,5 % des échantillons  » dépassent nettement les limites légales « , selon le rapport de l’Efsa, déclenchant alors des sanctions juridiques ou administratives à l’encontre des exploitants du secteur alimentaire responsables. Par ailleurs, des résidus de plus d’un pesticide (résidus multiples) ont été détectés dans 27,3 % des échantillons.

Analyse de près de 81.000 échantillons

Ces résultats se basent sur l’analyse de près de 81.000 échantillons alimentaires issus de différents produits alimentaires transformés et non transformés (pommes, poireaux, laitues, pêches, seigle, fraises, tomates, lait de vache, viande de porc…), au sein de 27 Etats membres de l’UE, l’Islande et la Norvège. La présence de 685 pesticides a été contrôlée. La majorité des échantillons (68,2 %) ont été prélevés dans des aliments prélevés dans des aliments originaires d’Europe, tandis que 27,7 % provenaient d’échantillons importés depuis des pays tiers. « Le taux de dépassement pour les aliments importés a baissé de près de deux points de pourcentage (depuis 7,5 %) depuis 2012 « , précise l’Efsa.

Par rapport aux résultats de 2010, année au cours de laquelle les mêmes produits alimentaires (à l’exception du vin) avaient été testés, le pourcentage d’échantillons dépassant les limites légales a diminué pour tous les aliments testés.

L’agence précise par ailleurs qu’il est  » improbable que la présence de résidus de pesticides dans les aliments ait un effet à long terme (exposition chronique) sur la santé des consommateurs.  » Sur les effets à court terme (exposition aiguë), elle estime que  » le risque pour les citoyens européens d’être exposés à des concentrations nocives de résidus par le biais de leur alimentation est considéré comme faible. « 

Des réactions

 » Cette affirmation est clairement erronée et non scientifique « , a objecté dans un communiqué l’ONG PAN (Réseau pesticides action Europe). L’ONG reproche à l’Efsa de ne pas user  » de bonnes méthodes pour évaluer la toxicité  » des pesticides, en particulier les effets de l’exposition cumulée et durable à ces substances, et dénonce des seuils légaux trop bas.

 » Le rapport confirme que l’alimentation en Europe est sûre « , et  » témoigne des efforts faits par les agriculteurs et l’industrie  » en ce sens, s’est à l’inverse félicitée l’Association de protection des récoltes (ECPA), qui représente l’industrie des pesticides.

Source : lafranceagricole.fr

 

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