Une étude pour mieux appréhender la xylella fastidiosa

Le projet va durer trois ans, et n’apportera sans doute pas de réponses définitives, mais tous ceux qui sont concernés par la xylella fastidiosa espèrent que le programme de recherche « éco-épidémiologie de xylella fastidiosa en Corse » livrera des pistes sérieuses pour enrayer cette maladie qui touche les végétaux insulaires, et plus particulièrement les oliviers, depuis 2014.

« Pour le moment, on sait surtout qu’on ne sait pas grand-chose », avoue Lætitia Hugot, du conservatoire botanique national de Corse (CBNC). L’office de l’environnement, via le CBNC, a pris, hier à Corte, le pilotage de ce programme qui associe également des chercheurs de l’Inra et de l’université.

« Il s’agit avant tout d’en apprendre le plus possible sur les modes de transmission de la xylella et sur les insectes vecteurs, explique Agnès Simonpietri, présidente de l’OEC. Il nous faut absolument un socle de connaissances fondamentales pour savoir comment tout cela fonctionne et aller, à terme, au-delà de la gestion de crise immédiate ».

Le programme de recherche s’appuiera notamment sur l’étude des écosystèmes et les interactions entre les plantes, les insectes et les bactéries.

« L’idée, c’est de se mettre dans la peau d’une cicadelle, un insecte piqueur suceur qui se nourrit de la sève des végétaux et propage la maladie. En sachant comment il vit, quelles plantes ont sa préférence, comment il se comporte avec les plantes et insectes, nous n’aurons peut-être pas le programme de lutte qui va enrayer la xylella mais une idée très précise des zones et plantes infectées », reprend Lætitia Hugot.

Si le CNBC est spécialiste de la flore, l’Inra développera ses connaissances sur les insectes.

Et l’Institut détachera une personne sur le programme pendant les trois ans qu’il doit durer, tandis que les centres d’Angers, pour les plantes, et de Montpellier, pour les insectes, seront également partie prenante.

Preuve supplémentaire que le sujet intéresse autant qu’il inquiète, une enveloppe globale de 520 000 euros a été attribuée au programme, dont 300 000 euros de la Collectivité territoriale, via l’office de l’environnement.

Source : corsematin.com

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