Espagne : Une demande pour «plus de contrôle des oliviers importés du Maroc»

Depuis quelques années maintenant le Maroc fait face à une «menace sérieuse» phytosanitaire. Le pays tente de repousser de son territoire la bactérie nommée Xylella. Si pour l’instant aucune affirmation sur l’existence de cette maladie n’a été formulée, le royaume «ne garantit pas un bon contrôle sécuritaire».
Le Conseil municipal de la commune de Castro del Rio en Espagne a demandé aux gouvernements, ce lundi, plus de contrôle des oliviers importés du Maroc. Pour cause, «le Maroc ne garantit pas les conditions de sécurité et de contrôle établies ici et, par conséquent, développe une concurrence déloyale à l’égard du produit local», indique le Conseil.

Concrètement, le Conseil exhorte les gouvernements – central et régional – à exercer un contrôle sur la bactérie nommée Xylella, «non seulement sur les plantations nationales, mais aussi sur les importations de plantes provenant de pays où il n’y a aucune garantie de développement des mêmes protocoles de prévention et de surveillance de la maladie», rapporte le site local El dia de Cordoba.

Cette bactérie phytopathogène, représente un réel danger, faisant déjà ravage en Italie, en Corse ou encore en Espagne. Elle touche plus de 350 espèces végétales, notamment le chêne, l’olivier et les rosacées à noyaux tels que, le prunier ou encore l’amandier.

Avec un important potentiel destructeur, les dégâts sont estimés à plusieurs milliers de dollars. Pour l’heure aucun traitement n’a pu être développé, seul l’arrachage des plantations s’avère efficace.

 

Au Maroc cette bactérie représente un réel danger

Déjà début 2017, l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), avait expliqué que la xylella fastidiosa représente «un danger potentiel pour le Maroc», même si le royaume est «indemne de la bactérie».

Cependant, le rapport de l’Office avait déjà signalé, que la pénétration de cette maladie dans le territoire est «très probable», car des similitudes dans les conditions climatiques existent entre les pays récemment contaminés et le Maroc.

De plus, en 2017 un ensemble d’insectes qui peuvent transmettre la maladie ont été recensés dans le pays. Ces insectes peuvent potentiellement toucher plus de 160 espèces au Maroc. Les plantes hôtes de la bactérie représentent en termes de superficie plus de 114 000 ha d’agrumes, 947 000 ha d’olivier et 160 000 ha amandier, précise le rapport.

Dans le rapport sur «l’évaluation du risque phytosanitaire lié à la xylella fastidieuse», élaboré par l’ONSSA, nous pouvons lire qu’au Maroc, l’impact économique, social et environnement serait d’une grande ampleur. Principalement à cause, de «l’absence de moyens de lutte efficace», mais aussi à cause du coût supplémentaire engendré pour les opérations d’intervention.

Source : yabiladi.com

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