Des scientifiques espagnols étudient l’utilisation de systèmes passifs de chauffage et de refroidissement dans les serres

L’institut espagnol de recherche agricole IFAPA, d’Almería, a développé un projet pour l’introduction de technologies durables dans la culture en serre en Méditerranée. L’objectif est de réduire le stress climatique dans la production horticole grâce au chauffage et au refroidissement passifs.

Les cultures de légumes sur cette côte sont généralement effectuées dans des serres à faible technologie et bon marché sans contrôle climatique actif; par conséquent, les résultats finaux dépendent fortement des conditions météorologiques. Cela peut parfois avoir un impact négatif sur la production et la qualité. Le projet évalue l’influence des systèmes thermiques passifs sur le climat de la serre, la production et la qualité des poivrons.

L’étude se penche sur l’effet des tuyaux flexibles en polyéthylène remplis d’eau qui stockent la chaleur pendant la journée et la libèrent la nuit, ainsi que sur le fonctionnement d’un écran thermique qui est activé avant le coucher du soleil, limitant la perte de chaleur stockée pendant la journée.

Pour les mois chauds, l’étude teste un système de refroidissement passif composé d’écrans en matériau hydrophile, ainsi que l’activation d’un filet de protection solaire mobile pendant les heures les plus chaudes de la journée.

Des expériences menées précédemment montrent qu’avec de tels systèmes de chauffage passifs, la température dans la serre augmente de 2,2 à 3,3 ºC. Le système évite l’inversion de température dans la serre et la température minimale est également supérieure aux 6 à 10 ºC défavorables mesurés dans les serres conventionnelles. Le rendement de poivron augmente d’environ 15% dans une serre à chauffage passif.

Le système de stockage de chaleur à court terme installé dans les serres en Méditerranée, où les mois d’hiver ne sont pas aussi rigoureux, aide à contrôler la température dans la serre et améliore ainsi la productivité de la culture.

L’étude a été financée par l’Institut national de recherche agricole et réalisée par des chercheurs de l’Ifapa, de l’Université d’Almería, de la Fondation Cajamar et de l’Institut de recherche agricole de Murcie.

Source : hortidaily.com

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *