Bientôt les énergies renouvelables dans les arganeraies

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Le représentant de l’Unesco pour le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et la Tunisie, Michael Millward, a plaidé, jeudi à Marrakech, pour l’élaboration au Maroc d’une stratégie d’application des énergies renouvelables dans les arganeraies.

« Cette stratégie viendra renforcer la politique énergétique durable et volontariste entreprise par le Royaume », a-t-il relevé à l’ouverture d’un séminaire international sous le thème « Energies renouvelables et Arganeraie ».
Une telle stratégie qui est de nature à préserver la biosphère, permet de restructurer l’économie locale pour la rendre plus pérenne et plus harmonieuse avec son milieu naturel, a-t-il ajouté, faisant observer que l’énergie et l’arganeraie sont non seulement des questions environnementales et écologiques mais constituent également les piliers d’une économie locale d’une population démunie qui ambitionne d’éradiquer sa pauvreté sans mettre en péril les ressources naturelles.

Le directeur général de l’Agence nationale pour le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (Aderee), Said Mouline, a, pour sa part, relevé que cette agence marocaine s’emploie à développer des projets d’énergies renouvelables et les appliquer à tous les secteurs, dont l’agriculture, les régions oasiennes et les arganeraies, tenant à rappeler que le Maroc a toujours réussi à mobiliser les fonds nécessaires au financement de projets relatifs au développement durable.

L’Arganeraie constitue un « joyau » de l’agriculture marocaine et une source de richesse qu’il faut absolument préserver à travers l’éradication de certaines pratiques d’utilisation du bois de l’arganier dans le chauffage et la cuisson.

La réserve de la Biosphère de l’araganeraie (830.000 ha) a été créée en 1998 par les autorités marocaines et a le statut de réserve de biosphère du Programme de l’Unesco Man and the biosphère (MAB), dont l’objectif est d’utiliser les énergies renouvelables pour préserver les arganeraies.

Plusieurs initiatives, qui visent la préservation de ce patrimoine national telles que la promotion des cuiseurs solaires, ont été menées. Ces actions offrent des avantages multiples: écologiques (lutte contre la surexploitation du bois d’argan comme bois de feu), sociaux (réduction de la corvée de bois pour les femmes et les enfants et la réduction de l’exposition à la fumée et bénéficie de santé) et économiques (préservation de la ressources pour la production d’huiles et cosmétiques).

Organisé, les 5 et 6 mars, par l’Aderee et l’Unesco, ce séminaire s’inscrit dans le cadre du projet « renforcement de la réserve de biosphère de l’arganeraie » conçu pour contribuer à améliorer la gestion et la plantation des arganiers.

Cette rencontre vise à identifier les opportunités d’utilisation des énergies renouvelables au niveau des arganeraies pour assurer leur développement durable et répondre aux besoins en terme d’accès à l’énergie des communautés locales, définir une politique et une stratégie des énergies renouvelables au niveau de l’arganeraie, et d’identifier les possibilités de développement d’un label pour la production d’huile d’argan (huile solaire-zéro émission).

Il s’agit aussi d’explorer la possibilité de mise en œuvre d’un projet pouvant servir de modèle pour promouvoir un développement durable des arganeraies et d’identifier des sources de financements pour le développement de projets dans ce domaine.

Le séminaire constitue également l’occasion pour débattre des possibilités de réaliser un projet pilote sur l’utilisation des énergies renouvelables pour un développement durable de l’Arganeraie.

Source : medias24.com

 

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