Agrumes: Le Maroc veut exporter un million de tonnes en 2022

La filière des agrumes bénéficie désormais d’un « Plan d’accélération commercial à l’export ». Elaboré par le Boston Consulting Group (BCG) et la Fédération interprofessionnelle marocaine des agrumes, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, ce plan stratégique vise la conquête de marchés à fort potentiel à l’export.

Alors que le Maroc exporte actuellement entre 600.000 et 650.000 tonnes d’agrumes par an, la filière a de grandes ambitions pour 2022: 1 million de tonnes à l’export.

En termes d’objectifs, le « Plan d’accélération commercial des agrumes du Maroc à l’export », annoncé en marge du SIAM 2018, prévoit un volume additionnel d’exportations de l’ordre de 200.000 tonnes vers l’Europe et de 300.000 tonnes à destination des pays africains.

L’objectif est-il réalisable à l’horizon 2022 ?

La tutelle espère même dépasser cet objectif

Au sein de la direction de la Stratégie et des Statistiques relevant du ministère de l’Agriculture, on estime qu’il sera même dépassé !

La superficie globale occupée par les agrumes a été étendue dans le cadre du Plan Maroc Vert, pour atteindre actuellement 130.000 ha selon les derniers chiffres du ministère de tutelle. A noter toutefois que, compte tenu du cycle de croissance des agrumes, la superficie effectivement productive s’élève à 100.000 ha.

« Les 130.000 ha seront productifs en 2022, et le potentiel est énorme ! Si l’on prend en compte un rendement moyen de 23 tonnes à l’hectare, cela équivaut à une production théorique de plus de 3 M de tonnes », explique Redouane Arrach, directeur de la Stratégie et des Statistiques au ministère de l’Agriculture.

Si ce plan d’accélération porte ses fruits, le Maroc pourrait non seulement conquérir de nouveaux marchés, mais aussi se repositionner sur des marchés traditionnels qui ont été fortement « négligés ».

En effet, alors que le Maroc était l’un des premiers exportateurs d’agrumes vers l’Europe, l’accord commercial signé avec la Russie a changé la donne, provoquant une ruée des opérateurs vers ce tout nouveau marché. En délaissant ainsi leurs parts de marché en Europe, c’est tout un corridor qui s’est ouvert aux concurrents des agrumes marocains. Notamment l’Egypte et l’Afrique du Sud, qui ont profité de cette aubaine pour investir les réseaux européens de distribution qui étaient traditionnellement acquis à la production marocaine.

Source: https://www.medias24.com

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