Accord agricole : Le lobby espagnol traque la tomate cerise

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C’est la rentrée, et le lobby agricole reprend du service. Profitant du démarrage de la campagne agricole, les producteurs espagnols comptent remettre sur le tapis la sempiternelle question des prix d’entrée de la tomate.

Ce sujet   sera débattu lors de la prochaine réunion du Groupe des experts de la tomate, qui aura lieu prochainement à Bruxelles, à la demande de la Commission de l’agriculture. Ce cadre de travail et de réflexion réunit les représentants des principaux producteurs européens, des experts des États membres ainsi que des responsables de la Commission européenne.

Déjà, la Fédération espagnole des associations de producteurs et explorateurs de fruits et légumes (FEPEX) a annoncé la couleur. Durant cette rencontre, qui devrait être normalement consacrée à l’analyse des prévisions de la prochaine campagne agricole, FEPEX a affiché, dans un communiqué qui ressemble davantage à une déclaration de guerre, sa détermination à aborder le sujet de la révision des prix d’entrée de la tomate marocaine.

Le lobby veut soulever auprès du groupe « la question d’améliorer substantivement l’efficacité du régime des prix d’entrée, en modifiant la méthode de calcul de la valeur des importations de la tomate du Maroc ». Autre sujet qui préoccupe les producteurs espagnols: celui de la « révision des mesures de sauvegarde prévues dans l’accord signé entre l’UE et le Maroc ». En clair, les producteurs espagnols veulent contrôler les exportations marocaines de tomates, sous prétexte de garantir un « développement ordonné de la campagne qui contribue à la survie financière et économique d’une production stratégique pour le secteur des fruits et légumes espagnol ». Le thème de la révision du calcul du prix d’entrée est d’ailleurs devenu la grande préoccupation -ou passe-temps favori- de la fédération. Déjà, lors de la réunion du 4 juin, FEPEX a abordé la même question auprès de cette assemblée.

Durant cette session, les représentants des producteurs ibériques ont réclamé deux mécanismes de calcul des prix d’entrée: l’un applicable à la tomate ronde, et un autre réservé à la tomate cerise. Une variété jugée plus chère et qui profite d’un prix d’entrée bas, dénoncent-ils. Or, les exportateurs espagnols ne semblent être aucunement gênés à l’idée que la CE finance le retrait des marchés de la tomate cerise, plafonnée à 18,30 euros les 100 kg. Une somme jugée insuffisante pour faire « face à la crise dans ce segment du marché qui souffre de la forte concurrence des exportations en provenance du Maroc », estiment-ils. En somme, la rentrée agricole promet d’être chaude. 

Source : leseco.ma

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